Kenya : fin de l'attaque contre un complexe hôtelier de Nairobi, les djihadistes "éliminés"

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Le mode d'attaque rappelle celui utilisé pour d’autres attentats ces derniers mois, notamment à Mogadiscio. © KABIR DHANJI / AFP
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avec AFP , modifié à
Revendiquée par le groupe islamiste shebab, l'attaque a été lancée mardi en milieu de journée dans un complexe hôtelier de la capitale et le siège a duré près de 20 heures.

Les forces de sécurité kényanes ont mis un terme mercredi matin à l'attaque des islamistes somaliens shebab contre un complexe hôtelier de Nairobi à l'issue d'un siège de près de vingt heures. Le dernier bilan faisait état de 21 morts, a indiqué la police. 

Les cinq assaillants morts. "Je peux vous confirmer que l'opération de sécurité au (complexe) Dusit s'est achevée" et que "tous les terroristes ont été éliminés", a déclaré le président kényan Uhuru Kenyatta à la presse mercredi matin. Les cinq assaillants du groupe shebab, affilié à Al-Qaïda, sont tous morts. Au moins un djihadiste s'était fait exploser au début de l'attaque, et deux assaillants ont été tués mercredi matin au terme d'un échange de tirs prolongé avec les forces de sécurité.

Réaction au transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. Les islamistes radicaux somaliens shebab, qui ont revendiqué l'attaque, ont indiqué avoir agi en représailles au transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, a rapporté le centre américain de surveillance des sites internet djihadistes SITE. Dans un communiqué diffusé par SITE, le groupe affirme que ses combattants avaient reçu instruction du chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri d'attaquer le complexe DusitD2 "en réaction aux commentaires stupides du président américain Donald Trump et à sa reconnaissance d'Al-Qods (Jérusalem) comme capitale d'Israël".

Au moins deux arrestations. Selon une source policière, un des membres du commando a été identifié et la maison dans laquelle il vivait à Ruaka, une commune populaire située au nord de Nairobi, était perquisitionnée mercredi. Deux suspects ont par ailleurs été arrêtés, l'un dans le quartier majoritairement somalien d'Eastleigh, l'autre à Ruaka, a annoncé le directeur des enquêtes criminelles George Kinoti.