Israël : Netanyahou en tête au terme des 4e élections en deux ans

Le Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décroché mardi la première place aux élections législatives israéliennes mais sans garantie d'obtenir une majorité pour former un gouvernement.
Le Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décroché mardi la première place aux élections législatives israéliennes mais sans garantie d'obtenir une majorité pour former un gouvernement. © YOAV DUDKEVITCH / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Likoud, le parti de Benjamin Netanyahu, est arrivé en tête des élections législatives israéliennes. Néanmoins, le Premier ministre israélien n'a pas la garantie d'obtenir la majorité de 61 députés pour former un gouvernement. Benjamin Netanyahou est donc contraint de nouer des alliances.

Le Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a décroché mardi la première place aux élections législatives israéliennes mais sans garantie d'obtenir une majorité pour former un gouvernement, le chef de la droite radicale Naftali Bennett semblant en mesure de jouer les "faiseurs de roi". Selon les sondages à la sortie des urnes, les troupes de Benjamin Netanyahou obtiendront entre 31 et 33 sièges sur les 120 de la Knesset (Parlement), loin devant le parti Yesh Atid ("Il y a un futur") du centriste Yaïr Lapid crédité de 16 à 18 sièges.

Vers une alliance

Suivent ensuite près d'une dizaine de partis sous la barre des dix sièges à l'issue de ces législatives, les quatrièmes du pays en près de deux ans après trois scrutins ayant placé Benjamin Netanyahou et son ancien grand rival Benny Gantz au coude-à-coude. Dans cette quête du Graal - une majorité de 61 députés pour former un gouvernement -, Benjamin Netanyahou compte faire alliance avec les formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite, tandis que Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre.

Naftali Bennett, le "faiseur de roi"

Quelque 6,5 millions d'Israéliens étaient conviés aux urnes pour ce quatrième épisode d'une saga électorale aux airs de référendum sur Benjamin Netanyahou, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-coronavirus. Selon les premières projections, ni le bloc de Benjamin Netanyahou, ni celui de Yaïr Lapid, ne sont à ce stade en mesure de rallier 61 députés, ce qui porte tous les regards sur Naftali Bennett, chef du parti de la droite radicale Yamina, qui n'a toujours pas choisi son camp.

Considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection, Naftali Bennett partage l'idéologie de Benjamin Netanyahou - plus pérenne des chefs de gouvernement de l'histoire d'Israël avec quinze ans au pouvoir - mais critique sa gestion. "Je vais faire seulement ce qui est dans l'intérêt d'Israël", a déclaré mardi soir Naftali Bennett, sans dévoiler davantage ses cartes. La Commission électorale a prévu annoncer des résultats définitifs vendredi. Suivront les fêtes de Pessah, la Pâque juive, puis le président Reuven Rivlin demandera aux nouveaux élus de choisir un candidat susceptible de rallier une majorité de sièges pour diriger le prochain gouvernement.