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Geoffrey Branger / Crédit photo : MAHMOUD SABBAH / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
Un soldat israélien, blessé au combat, est mort après avoir été infecté par un champignon présent dans les eaux usées de la bande de Gaza. D'autres militaires auraient également été touchés. Une infection qui laisse craindre de pire quant à la situation sanitaire à Gaza.

Alors que plus de 21.000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la riposte israélienne, selon les derniers chiffres du Hamas, la menace épidémique plane de plus en plus sur le territoire gazaoui. Les maladies s'y multiplient, à tel point que même les soldats israéliens y sont désormais exposés. L'un d'entre eux, qui a été blessé au combat, a été infecté mortellement par un champignon présent dans les eaux usées de l'enclave palestinienne.

Il s'agit d'un champignon qui peut détruire les voies respiratoires, différents organes ou encore neutraliser le système immunitaire. En temps normal, si une personne infectée est traitée à temps, elle peut être guérie. Mais pour ce soldat israélien qui a été grièvement blessé à Gaza, les traitements n'ont pas fonctionné. Une dizaine d'autres militaires souffriraient de cette même infection.

L'OMS continue d'alerter sur la situation sanitaire à Gaza

L'armée israélienne ne fait pour l'instant aucun commentaire. Elle ne souhaite pas créer de psychose auprès des familles des soldats, dont l'intervention est de plus en plus décriée au sein de la société.

D'autant que ces infections en disent long sur la situation sanitaire à Gaza. Si ce champignon rend malade des soldats israéliens, il affecte également des Palestiniens pour qui l'accès aux soins est devenu très difficile, voire impossible, depuis le début de la guerre.

Le chef de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a d'ailleurs lancé une nouvelle fois l'alerte et affirme que la population gazaouie est en grand danger. Seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnent, dont certains très partiellement. Au-delà de ces infections, l'OMS alerte sur le nombre grandissant de blessés, le risque important de famine et l'accès à l'eau potable qui est maintenant impossible dans certaines localités.