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Sébastien Le Belzic (envoyé spécial à Tel-Aviv) / Crédit photo : Laetitia Notarianni / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Trois semaines après l'attaque du Hamas en Israël, la riposte se poursuit. La bande de Gaza est bombardée depuis vendredi soir et l'État hébreu aurait détruit 150 cibles souterraines. Une offensive qui divise pourtant les Israéliens, qui s'inquiètent du sort des otages.

La bande de Gaza s'est réveillée sous les bombes ce samedi matin, trois semaines après l'attaque des terroristes du Hamas en Israël. Des frappes d'une ampleur inédite depuis le 7 octobre. 150 cibles souterraines ont été touchées, a annoncé l'État hébreu, dont la priorité est désormais de détruire ce réseau de tunnels dans lequel se cachent les terroristes. Mais cette offensive divise les Israéliens. Beaucoup se sont retrouvés, dès les annonces de l'attaque, devant le ministère de la Défense et les bureaux du gouvernement, où la colère se mêle désormais à une grande inquiétude.

"On a déjà perdu la guerre"

Les Israéliens, réunis, s'inquiètent d'abord pour la vie des 229 otages israéliens et étrangers aux mains du Hamas. Certains, comme Isaac, pensent que cette offensive est de toute façon nécessaire. "On doit le faire, je ne vois pas d'autre option. On a affaire à des meurtriers, on ne sait jamais ce qu'ils peuvent faire. Il faut être proactif", reconnaît-il.

 

Son voisin, lui, n'est pas d'accord. Il estime que cette guerre est inutile. Il s'en prend surtout à Benjamin Netanyahu, le Premier ministre, qu'il accuse d'avoir entraîné le pays et la région dans le chaos. 66% des Israéliens demandent sa démission. "On a déjà perdu la guerre. On l'a perdue le 7 octobre, quand ces barbares ont condamné des enfants. Tout ça, c'est une question de revanche. C'est juste stupide", regrette-t-il.

Les familles des otages sont absolument pétrifiées par les images de ces frappes sur Gaza. Elles vont rester ici à manifester pour demander l'arrêt des combats et l'ouverture de négociations pour libérer les otages.