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Cédric Chasseur / Crédit photo : AHMAD HASABALLAH / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Une délégation du Hamas se rend en Égypte ce lundi pour livrer sa réponse à propos d'une contre-proposition israélienne sur une trêve à Gaza où les combats font rage entre l'armée israélienne et le mouvement terroriste. Mais Frédéric Encel, docteur en géopolitique, cette "pause humanitaire" ne devrait pas s'éterniser.

Y aura-t-il une trêve dans les combats à Gaza ? Alors que les combats y font toujours rage entre l'armée israélienne et le Hamas, une délégation du mouvement terroriste est attendue en Égypte ce lundi. Elle doit livrer sa réponse quant à la contre-proposition de trêve formulée par l'État hébreu, alors que Tsahal se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, où se trouvent 1 million de Palestiniens déplacés. 

Docteur en géopolitique et professeur à Sciences-Po Paris, Frédéric Encel juge "possible" l'émergence d'un accord, "mais au sens de la pause humanitaire", insiste-t-il au micro d'Europe 1. Autrement dit, le chercheur ne croit pas à l'éventualité d'un cessez-le-feu. "J'insiste sur le terme de pause, de trêve. Car un cessez-le-feu définitif, ce serait la fin des hostilités".

L'hypothèse d'une trêve de "quelques jours"

 

Un scénario dont Israël ne pourrait se satisfaire selon lui. "Cela signifierait qu'Israël n'aurait pas gagné la guerre, voire l'aurait perdue. Et au regard du rapport de forces qui est évidemment écrasant, sur le plan militaire, en faveur d'Israël, ce n'est pas possible". 

 

Pour Frédéric Encel, si pause il y a, elle ne devrait pas s'éterniser. "Je pense qu'Israël n'acceptera pas une trêve d'un mois, deux mois ou trois mois. Parce que, quelque part, cela signifierait accepter des pressions internationales très fortes, venues notamment des États-Unis. De ce fait, le bras armé de Tsahal serait en quelque sorte arrêté", analyse le chercheur qui penche plutôt sur une trêve de "quelques jours", "de la même manière que celle qui s'est produite en novembre dernier", conclut-il.