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Sébastien le Belzic (envoyé spécial à Ashkelon) / Crédits photo : FADEL SENNA / AFP , modifié à
Alors que le conflit entre Israël et le Hamas fait rage, les habitants israéliens des villes frontalières avec la bande de Gaza vivent dans la peur. À Ashkelon, certains ont refusé de quitter les lieux malgré les risques. Ils vivent chaque jour sous la menace des roquettes. Europe 1 est allée à leur rencontre.
REPORTAGE

Au 26e jour du conflit entre Israël et le Hamas, les combats font rage. À Ashkelon, ville frontalière avec la bande de Gaza, 150.000 habitants ont déjà été la cible de 2.000 roquettes depuis le 7 octobre. Si les deux tiers de la population sont partis, certains refusent d'abandonner leur maison malgré les risques. 

Des alertes quotidiennes

Lorsque les sirènes retentissent à Ashkelon, les habitants ont 15 secondes pour se mettre à l'abri. Claude Zemmour habite au huitième étage d'un vieil immeuble. Ses fenêtres donnent directement sur la bande de Gaza. 

"Hier soir, j'étais chez moi. PAF, une alerte ! À un moment, on se pose la question : 'mais qu'est-ce que je fais ? Où est mon casque ? Où est-ce que je me mets ? Qu'est-ce qui se passe si une bombe éclate ? Et je suis en chaussettes, ça m'énerve ! La nuit, je dors en chaussures", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Une ville quasi déserte

"C'est toute la journée des bombes, c'est toute la journée des sirènes", détaille Rachel Ayoun. Elle habite dans un immeuble tout près de la frontière."La semaine dernière, c'est tombé ici. Mes enfants sont au premier étage et c'est tombé juste au deuxième étage. Les vitres sont tombées dans mon jardin, mais on n'a rien eu", détaille-t-elle.

Rachel vit cloîtrée dans son appartement. Claude, lui, continue de sortir pour prêter main-forte aux patrouilles de police : "je porte une arme, j'ai un casque et je me suis confectionné un gilet pare-balles artisanal". La plupart des habitants ont préféré fuir loin d'Ashkelon. La ville est aujourd'hui quasi déserte.