Israel 1:51
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William Molinié / Crédits photo : Jalaa MAREY / AFP , modifié à
Un corridor humanitaire d’évacuation vers le sud de l’enclave palestinienne a été ouvert et l’Union européenne a annoncé l’ouverture d’un couloir aérien humanitaire via l’Égypte. Mais cela suffira-t-il pour faire taire les critiques ? Dans l’ombre, Tsahal soigne son image, car Israël le sait, pour gagner, elle doit aussi emporter la bataille des opinions publiques internationales.

La guerre se prépare aussi sur le terrain juridique et Israël est régulièrement accusé de crimes de guerre à Gaza. Mais Israël sait que pour gagner, elle doit aussi emporter la bataille des opinions publiques internationales. Pour cela, l’armée israélienne s’est dotée d’une véritable armée de conseillers juridiques, composés de juristes, d'avocats, voire des anciens magistrats. Connue sous le nom de MAG, l’unité juridique de choc de Tsahal a rappelé certains de ses réservistes. 

Les juristes sont intégrés dans la chaîne de commandement

Elle rassemble une centaine de militaires dont le travail est de justifier l’emploi de la force, conformément au droit de la guerre qui repose sur deux grands concepts : la différenciation entre les terroristes du Hamas et la population civile de Gaza, et la proportionnalité dans la riposte. L’objectif de cette armée de bureau est de permettre aux soldats sur le terrain de manœuvrer avec la plus grande liberté d’action possible. Les juristes sont intégrés dans la chaîne de commandement et préparent au plus près les opérations.

Pour préserver sa réputation, Tsahal pratique depuis plusieurs années la méthode du "roof knocking", que l'on peut traduire par "frappe sur le toit". En clair, les drones larguent un obus vide au-dessus d’un immeuble pour prévenir de sa destruction. Des tracts d’avertissements, des SMS, voire des appels sur les téléphones arabes sont aussi parfois passés dans la zone ciblée. Une technique censée prémunir Israël d’éventuelles accusations de crime de guerre.