Iran : quatre personnes tuées dans l'attaque d'un sanctuaire chiite

En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical.
En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical. © ISNA NEWS AGENCY / AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : ISNA NEWS AGENCY / AFP
Quatre personnes ont été tuées dans l'attaque dimanche d'un sanctuaire chiite dans le sud de l'Iran, déjà l'objet d'un attentat meurtrier en 2022, selon un média d'État.

"Au moins quatre personnes ont été tuées à la suite d'une attaque terroriste perpétrée par deux hommes armés contre le sanctuaire sacré de Chah-Cheragh" à Chiraz, une ville au sud de Téhéran, selon l'agence de presse officielle Irna.

Deux hommes impliqués dans cette attaque

L'un des assaillants a été arrêté tandis que l'autre est toujours en fuite, selon l'agence de presse Tasnim. Chah-Cheragh, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran, avait déjà été la cible d'une attaque ayant fait 13 morts le 26 octobre 2022.

 

Deux hommes impliqués dans cette attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avaient été pendus en public à Chiraz le 8 juillet dernier. Les deux hommes ont été reconnus coupables de "corruption sur terre, de rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale", ainsi que de "complot contre la sécurité du pays". Ils ont également été inculpés d'appartenance au groupe Etat islamique et de "complot contre la sécurité du pays".

L'EI a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017

Mizan Online, l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, avait identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali, sans révéler leur nationalité. En novembre, les autorités avaient déclaré que 26 "terroristes takfiris" d'Afghanistan, d'Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l'attaque.

En Iran, pays à majorité chiite, le terme takfiri désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical. L'EI a revendiqué sa première attaque en Iran en 2017, lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué le siège du Parlement à Téhéran et le mausolée de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique, tuant 17 personnes et en blessant des dizaines.