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Aviva Fried avec AFP / Crédit photo : Crédits : Diego Herrera Carcedo / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Les États-Unis sont régulièrement la cible d'attaques terroristes en Irak. Lundi, à Erbil, dans le nord du pays, un assaut a blessé des soldats américains. Une attaque qui ne pouvait pas rester sans réponse. Washington assure avoir procédé à des frappes nécessaires et proportionnées qui visaient des installations du Kataëb Hezbollah en Irak, un groupe terroriste pro-iranien.

L'armée américaine a annoncé mardi avoir intercepté dans le sud de la mer Rouge de nombreux drones et missiles tirés par les Houthis, un groupe rebelle yéménite soutenu par l'Iran qui dit avoir visé un bateau ainsi qu'Israël. Les États-Unis patrouillent cette région stratégique du globe aux côtés d'une coalition internationale pour protéger le trafic maritime des attaques des Houthis, qui se disent solidaires du Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

Mardi, les forces armées américaines déployées dans la région ont "abattu 12 drones d'attaque, 3 missiles balistiques anti-navires et 2 missiles de croisière dans le sud de la mer Rouge, tirés par les Houthis" dans une période "d'environ 10 heures", a déclaré le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).

2.500 soldats stationnés en Irak

Un nouveau conflit au bord de l'explosion dans la région. Lundi déjà, le Pentagone avait confirmé des frappes contre des intérêts iraniens en Irak, faisant un mort et plus d'une vingtaine de blessés, laissant craindre une escalade irréversible. Il y a 2.500 soldats américains stationnés en Irak, 900 en Syrie pour contrer toute résurgence de l'État islamique, et ils sont régulièrement visés par des assauts terroristes. Ces attaques, il y en a eu plus d'une centaine rien que depuis le mois d'octobre.

Celle de lundi à Erbil, dans le nord de l'Irak, a blessé des soldats américains et ne pouvait donc pas rester sans réponse. Washington assure avoir procédé à des frappes nécessaires et proportionnées qui visaient des installations du Kataëb Hezbollah en Irak, un groupe terroriste pro-iranien. Une escalade mais qui s'inscrit dans une guerre des nerfs menée par l'Iran, comme l'explique à CNN Christopher O'Leary, un ancien responsable de l'antiterrorisme au FBI. "Même si ces attaques ont été soutenues, elles restent plutôt mesurées. Ce sont des mises en garde. Si l'Iran décide de ne plus prendre de gants et de laisser agir tous les groupes qu'il représente avec une pleine puissance de feu, on aura un vrai problème dans la région", souligne-t-il.

Les Américains essayent à tout prix d'éviter un embrasement général dans la région, mais l'équilibre est difficile à trouver entre apaisement et fermeté. Washington a d'ailleurs averti que les États-Unis agiraient à un moment et de la façon de leur choix si ces attaques devaient se poursuivre.