Lundi aura lieu la cérémonie d'investiture de Donald Trump. Réélu quatre ans après son départ de la Maison Blanche, il deviendra officiellement le 47e président des États-Unis. Et une fois encore, le milliardaire a décidé de faire fi des règles en invitant des représentants politiques étrangers, traditionnellement écartés de cet évènement national pour des raisons de sécurité. En faisant ce choix, Donald Trump ne rompt pas seulement avec la tradition mais met aussi en lumière ses positions, car sur la liste figurent ses alliés politiques.

Des invités controversés

Du côté européen, la présidente du Conseil des ministres italiens Giorgia Meloni, le président hongrois Viktor Orban, le duo du parti Reconquête ! Éric Zemmour et Sarah Knafo, ainsi que Marion Maréchal sont les uniques invités du vieux continent. Tant de personnalités dont Donald Trump est proche sur les plans personnels ou politiques.

Vis-à-vis de Giorgia Meloni, le républicain a toujours été chaleureux dans ses termes, allant jusqu'à dire qu'elle est "une femme fantastique". Des propos tenus lors de leur rencontre à Mar-a-Lago le 4 janvier dernier. La ministre italienne s'était effectivement rendue dans son fief pour un échange de quelques heures, entre autres pour "s'affirmer comme un point de référence en Europe pour Trump" selon un quotidien italien.

Ses liens avec le controversé chef du gouvernement hongrois ne sont plus à démontrer. Les deux hommes qui n'ont jamais caché leur proximité, se sont rencontrés plusieurs fois et affirmaient souvent s'inspirer l'un de l'autre au niveau politique. Lors de la campagne présidentielle américaine, Viktor Orban avait d'ailleurs annoncé sabrer le champagne si l'ex-président était réélu le 5 novembre. Le Premier ministre hongrois ne sera finalement pas présent.

Enfin, Éric Zemmour président de Reconquête !, l'eurodéputée du parti Sarah Knafo, Louis Sarkozy, Marion Maréchal ainsi qu'une délégation de trois élus du Rassemblement national sont les uniques Français à avoir été invités. Lors de sa campagne présidentielle, l'ancien éditorialiste avait déclaré avoir échangé avec le milliardaire sur des sujets qui leur sont chers tels que l'immigration, la sécurité ou l'économie. Il avait ajouté que s'il était élu, il aimerait "beaucoup [travailler avec Donald Trump] pour rapprocher nos deux pays" selon le journal L'Opinion. Sa compagne, quant à elle, a assisté à l'un des derniers meetings du président en novembre dernier en Pennsylvanie, après avoir passé son été avec le Claremont Institute, un centre de réflexion conservateur proche de Donald Trump.

Par ailleurs, l'Argentin Javier Milei, le Brésilien Jair Bolsonaro, surnommé "le Trump des Tropiques" et le Salvadorien Nayib Bukele seront également présents au Capitole le 20 janvier. Tant de politiciens populistes ou autoritaires pour lesquels Donald Trump voue un profond respect. Si le président chinois Xi Jinping a également reçu un carton d'invitation, il a décliné sa venue, laissant une délégation le représenter sur place.

Les alliés historiques manquent à l'appel

Les absents à l'investiture seront presque aussi visibles que les invités. Car si Donald Trump a bien envoyé ses invitations selon ses positions politiques, il a mis de côté les alliances historiques. Ainsi, le président français Emmanuel Macron ne sera pas présent, bien qu'il ait reçu son futur homologue américain à la réouverture de Notre-Dame de Paris. Marine Le Pen ne se rendra pas non plus à Washington. De plus, les représentants du Royaume-Uni ou de l'Union européenne, comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ont également été écartés de l'évènement.