L'interview du couple Harry-Meghan fait scandale outre-Manche. 7:48
  • Copié
Antoine Terrel
Sur Europe 1, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction du magazine "Point de vue", est revenu sur le scandale provoqué par l'interview explosive du prince Harry et de Meghan Markle. Si elle souligne son ton très dur, elle estime que la crise actuelle n'est pas comparable avec celle provoquée par "Lady Di" dans les années 90. 
INTERVIEW

Plus de 20 ans après l'énorme crise provoquée par la très médiatique séparation du prince Charles et de la princesse Diana, la couronne est à nouveau secouée par une interview explosive. Lors d'un entretien avec la star cathodique américaine Oprah Winfrey, Meghan Markle et son mari le prince Harry ont multiplié les accusations envers la famille royale, entre racisme et insensibilité au mal-être de l'ex-actrice de 39 ans. Mais faut-il pour autant comparer ces deux séquences ? Sur Europe 1, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction du magazine Point de vue, estime que le scandale provoquée à l'époque par Lady Di était beaucoup plus ravageur. 

L'interview du couple, et notamment l'accusation de racisme au sein de la famille royale, constituent "une charge lourde très surprenante", reconnaît la journaliste. Par ailleurs, l'aveu par Meghan Markle d'idées suicidaires "rappelle évidemment les idées suicidaires de Diana".

La crise "ne concerne pas directement l'héritier du trône"

Toutefois, nuance Adélaïde de Clermont-Tonnerre, si cette crise est "extrêmement violente", elle ne peut être comparée à celle engendrée par la fameuse interview de la princesse Diana en 1995, dans laquelle elle s'était épanchée sur les difficultés de son mariage. Tout simplement car l'interview d'Harry et Meghan, elle, "ne concerne pas directement l'héritier du trône". 

"Ce qui était terrible avec les années Diana, c'était que c'était le futur roi qui se séparait de sa femme, sa femme qui l'accusait d'infidélité et qui disait qu'elle ne le voyait pas capable d'être roi. C'était une attaque encore plus frontale", souligne Adélaïde de Clermont-Tonnerre. 

Harry, rappelle encore l'invitée d'Europe 1, "n'est que sixième en ligne de succession". Et s'il "porte des coups sévères, il a fait des choix et a choisi de s'éloigner de cette famille". 

Quelle réponse pour la famille royale ? 

Reste que la polémique est vivre outre-Manche, et que tout le monde guette une possible réaction de la famille royale. Mais Adélaïde de Clermont-Tonnerre ne s'attend pas à une réponse spectaculaire de la part de Buckingham. "Le palais va probablement commencer par laisser retomber", s'avance-t-elle. "C'est généralement la stratégie". 

Aussi, poursuit-elle, "je ne pense pas qu'il puisse y avoir de déclaration directe, car c'est à l'inverse de toute la stratégie du palais depuis des décennies". En revanche, conclut la journaliste, "il y a certains points qui ne peuvent absolument pas rester en suspens", notamment l'accusation "très grave" de racisme.