Le soutien militaire apporté à l'Ukraine sera au cœur d'une mission d’information mené par le bureau de la commission de la défense à l’Assemblée. (Illustration) 1:27
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William Molinié , modifié à
Selon les informations recueillies par Europe 1, le bureau de la commission de la défense à l’Assemblée nationale va lancer une mission d’information sur le soutien militaire à l’Ukraine. Au cœur des interrogations soulevées, figure notamment l'impact d'une telle aide sur les stocks de l'armée française. 

Les chars, missiles, ou autres radars font partie des clés de la réussite ukrainienne sur le champ de bataille. Mais combien tout cela coûte-t-il ? Et surtout, quel impact sur les stocks de l’armée française ? Le député Renaissance Thomas Gassilloud, président de la commission de la défense et des forces armées à l’Assemblée nationale, annonce au micro d’Europe 1 l’ouverture d’une mission d’information sur le soutien militaire de Paris à Kiev. "Nous nous y intéressons dans le cadre de notre mission de contrôle car ce soutien est important. On parle aujourd’hui d’un soutien d'1 à 2 milliards d’euros", explique-t-il.

Un chiffre d’1,7 milliard d’euros non confirmé

Beaucoup d’argent public se trouve aujourd’hui dans une zone grise. Si le chiffre d’1,7 milliard d'euros circule, il n’est pas officiellement confirmé, que ce soit au ministère des Armées et jusqu’à l’Élysée. D’abord pour des raisons de sécurité car dévoiler un montant reviendrait à dévoiler aux Russes la nature et l’épaisseur de l’aide.

Mais aussi parce qu’il est difficile de déterminer précisément l’ensemble de l’aide militaire. "On parle souvent du matériel qui est cédé. Mais il y a également du renseignement, les gendarmes ont par exemple documenté les crimes de guerre, il peut y avoir du soutien logistique", poursuit le député.

Quel impact sur les armées ?

Au cœur des interrogations des deux prochains co-rapporteurs - qui devraient rapidement être désignés par les groupes parlementaires, l’un de la majorité, l’autre de l’opposition - figure également le sujet de l’impact sur les stocks de l’armée française. "Il faut qu’on analyse la capacité à assumer ce soutien dans la durée et les impacts que ce soutien peut avoir sur nos propres forces armées", détaille Thomas Gassilloud. Cette "mission flash" devra rendre ses travaux avant l’été prochain.