Incendies en Amazonie : "Il faut des sanctions commerciales contre le Brésil", réclame la fondation Nicolas Hulot

Les incendies ravagent la forêt amazonienne depuis plusieurs semaines. 2:28
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Antoine Terrel
Pour Samuel Léré, porte-parole de la fondation Nicolas Hulot, invité lundi d'Europe 1, "il faut interdire les importations des produits agricoles à l'origine de la déforestation pour forcer Jair Bolsonaro a changer sa politique".
INTERVIEW

Emmanuel Macron doit "enfin passer des discours aux actes". C'est ce que réclame la fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme. Invité lundi d'Europe 1, son porte-parole Samuel Léré s'est réjoui de l'annonce par le président de la République du déblocage de 20 millions d'euros par le G7 pour lutter contre les incendies qui ravagent depuis plusieurs semaines la forêt amazonienne. Mais il réclame désormais des "sanctions commerciales". 

"Ces feux sont le fruit de la politique de Bolsonaro"

Le G7 a promis lundi, pendant le sommet de Biarritz, une aide d'urgence de 20 millions de dollars (18 millions d'euros) pour envoyer des avions bombardiers d'eau lutter contre les feux de forêt en Amazonie, ont annoncé Emmanuel Macron et le président chilien Sebastian Piñera. "C'est une très bonne nouvelle qu'on puisse aider les autorités brésiliennes", réagit Samuel Léré. Mais, ajoute-t-il, "le principal problème, c'est que ces feux sont volontaires et sont le fruit de la politique de Jair Bolsonaro. Vouloir aller les éteindre, c'est très bien, mais il va encore y en avoir d'autres. Il faut traiter le problème à la racine, et la racine, c'est la déforestation." 

Et Samuel Léré de critiquer l'inertie de l'Union européenne. Le Brésil "déforeste pour planter du soja pour nourrir les animaux, surtout à destination de l'Union européenne, et qui va nourrir les animaux européens", alerte-t-il, avant de réclamer des "sanctions commerciales". "Il faut interdire les importations des produits agricoles à l'origine de la déforestation pour forcer Jair Bolsonaro a changer sa politique", demande Samuel Léré.