Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine veut finaliser l'annexion de régions ukrainiennes

Vladimir Poutine finalisera vendredi le processus d'annexion des régions d'Ukraine.
Vladimir Poutine finalisera vendredi le processus d'annexion des régions d'Ukraine. © Gavriil GRIGOROV / SPUTNIK / AFP
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Europe 1 avec AFP
Au 218ème jour de l'invasion russe en Ukraine, Vladimir Poutine poursuit son processus d'annexion de quatre régions ukrainiennes, qui doit être finalisé ce vendredi. L'Ukraine poursuit quant à elle sa contre-offensive dans l'Est et le Sud, tandis que les bombardements se poursuivent dans les villes ukrainiennes.
L'ESSENTIEL

Le président russe Vladimir Poutine finalisera ce vendredi l'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté convoqué pour vendredi une réunion d'urgence de son Conseil de sécurité. Loin de déposer les armes dans cette guerre, Kiev en réclame au contraire plus de ses alliés occidentaux pour poursuivre sa contre-offensive face à Moscou.

 

Les informations à retenir :

  • Vladimir Poutine finalisera ce vendredi l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie.
  • L'Ukraine poursuit sa contre-offensive dans l'Est et le Sud.
  • En Russie, des centaines de milliers de civils réservistes sont mobilisés.
  • Des Russes ont préféré tout laisser derrière eux pour fuir le pays.

Vladimir Poutine officialise l'annexion des régions ukrainienne

Après la parution des résultats du référendum sur le rattachement de régions ukrainiennes à la Russie, Vladimir Poutine finalisera ce vendredi leur annexion depuis Moscou. Le Kremlin accueillera donc vendredi à 12H00 GMT une cérémonie lors de laquelle l'annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (est) et Kherson et Zaporijjia (sud) sera formalisée.

Vladimir Poutine prononcera à cette occasion "un discours volumineux", selon son porte-parole Dmitri Peskov. La capitale russe se préparait aussi à des festivités avec circulation restreinte vendredi et l'organisation d'un concert à l'ombre des murs du Kremlin, auquel Poutine pourrait faire une apparition.

Les responsables installés par Moscou dans les régions de Donetsk et Lougansk, Zaporijjia et de Kherson sont eux déjà dans la capitale russe, selon les médias locaux.

Une manoeuvre qui a provoqué le désaccord de la communauté internationale. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a dénoncé une "saisie de terres" par la Russie et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres un comportement qui n'a "pas de place dans le monde moderne".

Les Ukrainiens poursuivent leur contre-offensive

L'Ukraine a dénoncé ces annexions et balayé les menaces de recours à l'arme nucléaire de Vladimir Poutine, tout en poursuivant une contre-offensive dans l'Est et le Sud. 

Après avoir reconquis l'essentiel du Nord-Est, l'Ukraine semble lancée dans la reprise de Lyman, une ville de la région de Donetsk et important noeud ferroviaire que l'armée russe contrôle depuis mai. "L'adversaire entreprend des tentatives régulières d'attaque pour créer les conditions d'un encerclement", a expliqué à la télévision russe un haut responsable séparatiste local prorusse, Alexeï Nikonorov.

Sur le terrain, les bombardements russes continuaient de frapper les villes ukrainiennes, tuant notamment un enfant dans la nuit à Dnipro. Au moins cinq civils ont été tués mercredi dans la partie sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk.

Les forces ukrainiennes avaient aussi repris le contrôle total du noeud ferroviaire de Koupiansk, dans le nord-est, parvenant à chasser les troupes russes de la rive Est de la ville, ont constaté jeudi des journalistes de l'AFP, qui ont vu cinq cadavres en uniforme militaire près de véhicules portant des signes de reconnaissance russes.

Les deux camps ont en revanche procédé vendredi à un nouvel échange de prisonniers avec six Ukrainiens libérés de captivité, dont des civils. La Russie n'a pas indiqué combien de personnes elle avait récupéré.

La mobilisation de réservistes en Russie

En Russie, la mobilisation de centaines de milliers de civils réservistes pour venir renforcer les lignes russes se poursuivait, tout comme l'exode de dizaines de milliers de personnes craignant d'être mobilisés.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années, arrivée en Mongolie par la frontière terrestre, préfère garder l'anonymat pour expliquer les raisons qui l'ont poussé à fuir. "C'était très difficile de tout laisser derrière moi. Ma maison, ma patrie, mes proches. Mais c'est toujours mieux que de tuer des gens", dit-il à Oulan-Bator, la capitale.

Alors que le mécontentement monte en Russie face une mobilisation souvent chaotique, Vladimir Poutine a reconnu jeudi des "erreurs à corriger", demandant à "faire revenir à la maison ceux qui ont été convoqués sans raison appropriée". Sur le front international du conflit, ce sont les fuites dues à de mystérieuses explosions sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui nourrissaient de nouvelles tensions russo-occidentales.