Votes d'annexion : les autorités prorusses de régions ukrainiennes annoncent le oui en tête

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Le oui est arrivé en tête dans les référendum d'annexion, annoncent les autorités prorusses. © STRINGER / AFP
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avec AFP , modifié à
D'après des agences russes, les autorités prorusses de quatre régions ukrainiennes contrôlées par la Russie ont annoncé que le "oui" l'emportait entre 97 et 98% des suffrages, selon des résultats présentés comme préliminaires. Il s'agit de "référendums" d'annexion par la Russie décriés par la communauté internationale.

La commission électorale de Russie a annoncé mardi que le "oui" l'emportait lors des "référendums" d'annexion, selon des résultats préliminaires portant sur les bureaux de vote en territoire russe, un vote fortement décrié par la communauté internationale. La commission a affirmé que le "oui" emportait entre 97 et 98% des suffrages après dépouillement de 20 à 27% des votes dans les bureaux de vote en Russie, alors que le comptage commençait dans les régions ukrainiennes sous contrôle de Moscou, ont rapporté les agences Ria Novosti, TASS et Interfax.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères balayent la valeur de ces votes

Des centaines de milliers d'Ukrainiens sont venus en Russie pour échapper aux combats en Ukraine, et la commission électorale a ouvert des bureaux de vote pour cette diaspora en territoire russe. Parlant à la presse russe, le chef de l'administration d'occupation de Kherson, Vladimir Saldo, revendiquait déjà la victoire lors de ce vote organisé dans l'urgence sur cinq jours, malgré les bombardements et en présence des forces armées russes. "Il est déjà clair que la majorité écrasante des gens ont soutenu la sortie de l'Ukraine et l'union avec la Russie, a-t-il dit au sujet de la zone sous son contrôle.

De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a balayé la valeur de ces votes. "Cela ne changera rien à notre politique, notre diplomatie et à nos actions sur le terrain militaire", a indiqué Dmytro Kouleba lors d'une conférence de presse à Kiev avec son homologue française, Catherine Colonna. En Crimée, péninsule annexé en 2014 par la Russie, des bureaux de votes étaient ouvert pour des réfugiés de guerre de la région de Donetsk (est), partiellement contrôlée par Moscou et ses alliés séparatistes.

"Avec ma voix je veux essayer d'apporter ma petite contribution pour que la guerre s'arrête", a dit à l'AFP Galina Korsakova, 63 ans, "j'ai très envie de rentrer à la maison.