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William Molinié / Crédit photo : STRINGER / AFP
Presque deux ans après le début de la guerre en Ukraine, l'économie russe a réussi sa mutation. Malgré les sanctions occidentales, le pays a trouvé un moyen d'augmenter sa production militaire et de faire tourner son économie. Résultat, la Russie multiplie les frappes sur le front pour tenter de poursuivre son objectif militaire.

La Russie intensifie ses frappes en Ukraine. Depuis la fin de la semaine dernière, les alertes aériennes se multiplient sur les grandes villes, notamment à Kiev et Kharkiv. Depuis le 29 décembre dernier, Moscou a tiré plus de 300 missiles et plus de 200 drones kamikazes selon Volodymyr Zelensky.

Une production militaire russe en augmentation

Une intensification possible grâce à la transformation de l'outil industriel russe. Car, malgré les sanctions occidentales, la production militaire russe a augmenté. Le front en Ukraine a été régénéré avec plus de 1.500 chars et 20.000 drones, grâce aux soutiens chinois, iraniens, turcs, nord-coréens et émiratis.

Ainsi, en 2023, la Russie a construit 600 nouveaux chars. C’est quasiment le même nombre d’unités fournies à Kiev par les Occidentaux sur la même période. Sur des images d’observation satellites, révélées par la presse ukrainienne, on voit clairement l’agrandissement de sites industriels russes, voire même la construction de nouvelles usines, notamment dans la région du lac Baïkal ou dans l’Oural.

Profiter de l'effritement de l'aide occidentale apportée à l'Ukraine

Le Kremlin a priorisé les efforts de production sur les munitions rôdeuses Lancet et les drones Zala, particulièrement difficile à contrer. D’ailleurs, depuis quelques jours maintenant, les bombardements russes sont systématiquement précédés de raids d’essaims de drones pour saturer la défense anti-aérienne ukrainienne.

Enfin, Vladimir Poutine compte bien tirer profit du ralentissement des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. Il a prévu encore d’augmenter de 68% le budget militaire pour l’année 2024.