Les missiles détruisent nombre de chars sur place. 1:33
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Nicolas Tonev, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Après huit mois de conflit en Ukraine, des enseignements sont à tirer sur les armements utilisés des deux côtés du champ de bataille. Les deux armées font usage en grande majorité de matériels identiques et vieillissants, mais aussi des moyens plus modernes comme des missiles, des drones et d'engins de précision.

Huit mois de guerre en Ukraine, des dizaines de milliers de morts sur le front, des avancées ukrainiennes qui succèdent aux avancées russes, des destructions estimées à des centaines de milliards de dollars... Et au milieu de tout cela, des armements qui deviennent des vedettes sur ce tragique champ d'expérimentation grandeur nature. Il s'agit d'un face-à-face d'armées utilisant toutes les deux en grande majorité des matériels identiques et vieillissants comme les chars, blindés, et lance-roquettes multiples issus des productions soviétiques.

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Crédits : Nicolas Tonev/Europe 1

Si ces armements remplissent le gros du travail quotidien pour tenir les lignes ou les faire avancer, leur vulnérabilité est évidente dans la guerre du futur testée grandeur nature sur le terrain. Cela confirme bien l’importance grandissante des missiles, des drones et de la précision.

Des missiles très efficaces

Tout d'abord, les missiles, qu’ils soient antichars comme le Javelin, antiaériens comme les S300 ou Buk M1, ou également anti-missiles comme les Patriotes détruisent des blindés bien plus coûteux qu’eux par milliers. Ils ont quasiment fermé l’espace aérien ukrainien à l’aviation russe, et certains jours, sur place, les départs assourdissants des fusées anti-missiles font éclater le ciel en permanence, avec un pourcentage de succès significatif.

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Un départ de missile antiaérien au-dessus de Kiev.

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Un missile intercepté en plein ciel au-dessus de Kiev.

La "consommation" de missiles dans cette guerre est ahurissante, à tel point que le ravitaillement en engins peut être un problème alors qu’ils sont devenus indispensables. Les Russes attendraient par exemple que l’Ukraine épuise son stock anti-aérien.

La peur permanente instaurée par les drones

Les drones armés ou non, d’observations ou de combats, petits ou de grande taille confirment aussi qu’ils sont amenés à changer les futures tactiques de terrain. Il y a les menaces permanentes, avec les machines rodeuses iraniennes achetées par la Russie qui peuvent rester des heures en vol avant de se voir désigner une cible.

Aux mains des Ukrainiens, les drones Bayraktar Tb2 turcs ont prouvé qu’ils peuvent détruire n’importe quel char à n’importe quel moment. Autre avantage des drones, ils condamnent les troupes au sol à vivre dans une peur permanente et épuisante de la mort tombée du ciel.

La précision des canons Caesar français

Il y a enfin la précision, comme celle des redoutables lance-roquettes américains Himars ou celle des canons longue portée français Caesar, qui prouve son caractère décisif.

Dans une guerre ou la réplique du camp adverse peut venir très vite, détruire à coup sûr son objectif est primordial. Cela permet de quitter plus vite sa position et d’avoir une logistique allégée avec moins d’obus ou de roquettes à transporter pour assurer la destruction des objectifs.