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Nicolas Tonev / Crédit photo : INA FASSBENDER / AFP
A seulement 80 km de l'Ukraine, se trouve Rzeszow, une ville polonaise devenue en deux ans l’incontournable point d’accès des aides occidentales civiles et militaires pour lutter contre l'invasion russe. Quelque 80% des hommes et du matériel y transitent, grâce à son aéroport international. 

La France devrait produire 4.000 à 5.000 obus par mois d'ici à la fin de l’année pour l’Ukraine, selon le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Des munitions qui passeront par la Pologne et la ville de Rzeszow où transite 80% de l’aide occidentale. Son petit aéroport international est le plus proche de l’Ukraine, ce qui en fait la base arrière logistique fortifiée de la guerre.

Les murs de béton et les barbelés ne dissimulent rien : les 8 batteries de Patriots dressent leurs missiles vers le ciel du côté est de la piste d’atterrissage de plus de 3 kilomètres. L’objectif, protéger de toute attaque aérienne russe cet aéroport de plus en plus stratégique.

Une présence militaire inscrite dans la durée

Sur le tarmac, des camions américains couleur sable, des transports de troupes blindés Bradley se rejoignent. Le matériel visible, le reste est caché sous de gigantesques tentes gonflables marron clair. Le terminal civil et sa tour de contrôle façon jouet, en deviennent anecdotiques.

Les avions cargos se succèdent avec des Boeing 747 ou d'imposants C17 vert olive de l’ Air Force. Comme des moucherons à côté de géants, des avions privés ambulance décollent pour des évacuations sanitaires d’Ukraine. Sur la rocade d’accès, des semi-remorques militaires. L’aéroport et la ville ne sont plus seulement pour les civils, les soldats américains de plus en plus nombreux, seraient de 5.000 à 10.000, dorénavant déployés dans les environs. Une présence militaire qui ne fait que s'accroître, et devrait être amenée à durer.