Malgré les dégâts dans l'hôpital, les chirurgiens continuent d'opérer les patients. 1:26
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Nicolas Tonev (envoyé spécial en Ukraine), édité par Yanis Darras
À quelques jours du premier anniversaire de la guerre en Ukraine, la situation se tend sur le front est du pays. À Kramatorsk, non loin de la zone de conflit, un hôpital a réussi malgré tout à garder ses portes ouvertes. Eau, médicaments... L'établissement a réussi à devenir autonome, et continue de soigner les blessés de guerre.

Le front n'est qu'à une quarantaine de kilomètres. Pourtant à Kramatorsk, la capitale régionale de Donetsk en Ukraine, un hôpital municipal a réussi à maintenir ouvert 500 lits et un service de chirurgie. Un exploit indispensable pour les riverains et les soldats, malgré les frappes russes qui ont mis à mal l'infrastructure. 

Autonomie

Dans les couloirs de l'hôpital, la directrice Anna, montre l'étendue des dégâts : "Ici, tout a été soufflé et les sacs de sable nous protègent ici, même si nous savons qu'en cas de frappes, ça ne sauvera personne." Un peu plus loin dans l'établissement, elle montre des grandes bouteilles. "C'est notre réserve d'eau potable. On ne peut pas s'en passer et nous avons notre propre chaufferie maintenant, pour faire sans la centrale de la ville". 

Être autonome, c'est l'objectif de l'hôpital, afin que le secteur chirurgie soit toujours prêt face à la dureté des batailles. 

"On a absolument besoin d'une machine à IRM"

"Maintenant, en un jour, on peut avoir beaucoup de patients. Alors ceux que l'on a opérés et stabilisés, on les envoie tout de suite plus loin pour libérer les lits et accueillir les patients suivants. On a absolument besoin d'une machine à IRM. Il n'y en a aucune dans la région de Donetsk. Les cabinets privés qui en possédaient sont partis avec dès le début de la guerre", regrette la dirigeante de l'établissement. 

Seul consolation : les médicaments, eux, ne manquent pas. Et ce n'est pas par miracle, mais par l'acharnement d'Anna, et de ses employés.