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Nicolas Tonev (envoyé spécial à Irpine) / Crédits photo : Chris McGrath / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP (Illustration) , modifié à
À quelques jours des deux ans du début de l'invasion russe en Ukraine, la Russie revendique le contrôle total de la ville d'Avdiivka. Une victoire symbolique pour la Russie, d'autant que du côté de l'Ukraine, les munitions commençaient à manquer et des dizaines de milliers de soldats sont blessés. Europe 1 s'est rendue à Irpine, où ils sont pris en charge dans des centres spécialisés.

La Russie revendique le contrôle total d'Avdiivka, dans l'est de l'Ukraine. Alors que 34.000 habitants y vivaient avant la guerre, ils n'étaient plus que 900 il y a quelques jours. La chute de cette ville est une victoire symbolique pour Moscou. Théâtre d'intenses combats ces dernières semaines, les munitions manquaient et Volodymyr Zelensky a affirmé vouloir sauver le plus de vies possibles. À quelques jours du deuxième anniversaire de la guerre, des dizaines de milliers de soldats sont désormais loin du front. Blessés, ils sont pris en charge dans des centres spécialisés, comme à Irpine, où s'est rendue Europe 1.

D'abord la canne, puis la claudication de la prothèse à la jambe droite. Le capitaine Nicolas Melnyk serre les dents. "J'ai perdu ma jambe dans l'offensive sur Robotyne. Je suis le commandant d'une compagnie de blindés Bradley", explique-t-il au micro d'Europe 1.

"Je veux me lever, je veux marcher"

Ivan, le kiné de Nicolas l'observe, évite des chutes, l'encourage, le motive. "J'observe leur comportement. Ils n'ont plus d'énergie, mais ils savent ce qu'ils veulent faire et quel est leur objectif", détaille le kiné. "Notre armée m'a dit que j'étais complètement fini. Je dis non, je veux me lever, je veux marcher", reprend Nicolas.

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© Nicolas Tonev / Europe 1

Les soldats blessés sont pris en charge dans un centre spécialisé d'Irpine.

Tous les blessés sont bienvenus, exceptés ceux atteints de graves troubles post-traumatiques qui peuvent être dangereux pour les autres, selon Lessia, la responsable. "Nous prenons des hommes stables psychologiquement, car il y a un collectif ici avec des règles et donc ceux qui ont des troubles et qui ne vont pas bien sont pris en charge à part, sous surveillance."

En fin de séance, la musique soulage aussi les maux. Beaucoup de patients sont en attente de prothèses modernes faites sur mesure, qui peuvent coûter jusqu'à 30.000 euros.