Grèce et Bulgarie : incidents dans des camp de migrants

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À Harmanli en Bulgarie, les migrants ont protesté contre une mesure de confinement prise il y a trois jours pour contrer une épidémie de gale. © STRINGER / AFP
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avec AFP , modifié à
En Grèce, des incidents ont éclaté dans le camp de Moria, sur l'île de Lesbos, déjà l'objet en septembre d'un incendie géant. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des échauffourées et des incendies ont éclaté dans le principal camp de migrants en Bulgarie et dans un autre camp situé sur l'île de Lesbos en Grèce

Deux morts accidentelles. Des migrants ont mis le feu dans le camp de Moria, sur l'île de Lesbos, après la mort d'une femme et son enfant dans l'incendie de leur tente suite à l'explosion d'une bonbonne de gaz, a-t-on appris de source policière locale. Les réfugiés ont provoqué d'importants dégâts, selon les premières informations de la police. Des pompiers sont arrivés aussitôt sur les lieux pour maîtriser l'incendie. Les incidents sont récurrents ces derniers mois dans les camps des réfugiés sur les îles grecques où sont entassés près de 16.000 migrants, alors que la capacité des camps n'atteint que 7.500 places. Des incidents graves avaient eu lieu à Moria en septembre, quand une partie du camp avait été détruit par un incendie volontaire qui avait fait fuir dans la nuit ses 5.000 occupants, avant que ceux-ci ne reviennent quelques jours plus tard.

300 interpellations en Bulgarie. Dans le principal camp de migrants de Bulgarie à Harmanli, vingt-six personnes ont été blessées et plus de 300 interpellées au cours d'échauffourées jeudi, a annoncé le Premier ministre Boïko Borissov. "La révolte a été supprimée", a-t-il déclaré. "Environ 300 migrants dont six jugés dangereux pour la sécurité nationale ont été interpellés", 24 policiers et deux migrants ont été blessés, a-t-il précisé.

Confinement après une épidémie de gale. Jeudi soir, la police a utilisé des canons à eau et des balles à blanc pour repousser des centaines de migrants qui jetaient des pierres et réessayaient de quitter le camp dans lequel ils sont enfermés depuis trois jours. Dans la matinée, environ 1.500 Afghans et Irakiens, soit la moitié des migrants hébergés au camp de Harmanli, près de la frontière turque, avaient mis le feu à des pneus et jeté des pierres sur les forces de l'ordre, provoquant l'intervention de 250 policiers, gendarmes et pompiers, selon la police. Les migrants protestaient contre une mesure de confinement prise depuis trois jours afin d'éviter la propagation d'un début d'épidémie de gale. Les examens médicaux ne doivent commencer que lundi.