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Invité de la matinale d'Europe 1, François Fillon prône un rapprochement diplomatique avec la Russie.
INTERVIEW

Il prône un important revirement de la diplomatie française. S’il accède au pouvoir, François Fillon souhaite enclencher un nouveau rapprochement de la France avec la Russie de Vladimir Poutine, et ce afin de pouvoir résoudre la crise syrienne. Invité mercredi de la matinale d’Europe 1, le favori de la primaire de la droite et du centre revient sur sa relation avec le dirigent du Kremlin.

"Je me suis toujours battu avec lui". "J’ai travaillé avec Vladimir Poutine quand j’étais Premier ministre et j’ai obtenu un certain nombre d’accords favorables à la France, parce que je me suis toujours battu avec lui", raconte François Fillon au micro de Jean-Pierre Elkabbach et de Thomas Sotto. "C’est un interlocuteur extrêmement difficile, un interlocuteur qui respecte aussi ceux qui sont capables de tenir leur engagement", estime-t-il, assurant également que Vladimir Poutine n'est "pas un ami".

"La menace c’est la Chine". Mais pour François Fillon, la question du dirigent "n’a aucun intérêt", il s’agit d’abord de faire de la Russie elle-même un partenaire. "C’est le plus grand pays du monde en surface. Il a une culture profondément européenne, il a des richesses naturelles très importantes, et il est dangereux parce qu’il est bourré d’armes nucléaires et qu’il n’a jamais connu la démocratie", énumère-t-il. "La question qui est posée est : est-ce qu’on essaye de stabiliser la Russie et de l’ancrer en Europe, ou est-ce qu’on s’en fiche de l’isoler, de la provoquer et de la pousser vers l’Asie qui est notre véritable problème ?", interroge le candidat. "La menace pour l’Europe à moyen et à long terme, ça n’est pas la Russie, la Russie n’est pas une menace économique et financière, la menace c’est la Chine", estime encore François Fillon.

 

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