Facebook s'offre une page de pub dans la presse britannique pour s'excuser à nouveau

Le cofondateur de Facebook a vu l'action de son entreprise baisser de 14% depuis l'éclatement du scandale Cambridge Analytica
Le cofondateur de Facebook a vu l'action de son entreprise baisser de 14% depuis l'éclatement du scandale Cambridge Analytica © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Mark Zuckerberg a fait diffuser dans la plupart des journaux dominicaux britanniques, une page pour s'excuser une nouvelle fois des fuites de données relatives à l'affaire Cambrdige Analytica.

Embourbé dans le scandale de détournement des données personnelles, Facebook s'est offert une pleine page de publicité dimanche dans la presse britannique pour présenter de nouveau ses excuses et les "regrets" de son patron Mark Zuckerberg.

Les données de 50 millions d'utilisateurs aspirées. "Nous avons une responsabilité : protéger vos données. Si nous n'y parvenons pas, nous ne les méritons pas", écrit le jeune milliardaire américain dans ce message, publié en dernière page de la plupart des journaux dominicaux britanniques. Le groupe californien est dans la tempête depuis les révélations sur les pratiques de la société Cambridge Analytica (CA), accusée d'avoir récupéré à leur insu les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook  et de les avoir utilisées pour peser dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Une précédente fuite en 2014. S'il ne fait aucune mention de cette société, dont le siège londonien a été perquisitionné dans la nuit de vendredi à samedi, Mark Zuckerberg évoque en revanche le chercheur russe Alexandre Kogan, auteur d'une application dont aurait profité CA pour acquérir ces données. "Peut-être avez-vous entendu parler d'une application quiz conçue par un chercheur universitaire qui a fait fuiter des données de millions d'utilisateurs de Facebook en 2014. C'était un abus de confiance, et je regrette que nous n'ayons pas fait davantage sur le moment", dit Mark Zuckerberg, sur un ton qui rappelle son premier message d'excuses, publié mercredi.

"Nous nous attendons à ce qu'il y en ait d'autres". "Nous prenons maintenant des mesures pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas", assure celui qui a lancé le plus grand réseau social du monde depuis sa chambre d'étudiant à Harvard en 2004. "Nous empêchons déjà les applications de ce genre d'accéder à autant de données. Et désormais, nous limitons la quantité de données auxquelles les applications peuvent accéder lorsque vous vous identifiez en utilisant Facebook". "Nous enquêtons également sur chaque application ayant eu accès à un grand nombre de données avant que nous ne réglions le problème. Nous nous attendons à ce qu'il y en ait d'autres. Et quand nous les trouverons, nous les interdirons et informerons les personnes affectées", assure Mark Zuckerberg. Ce scandale désastreux en termes d'image pour Facebook, lui a déjà fait perdre 14% en Bourse cette semaine et plus de 50 milliards de dollars de capitalisation boursière.