Face à Pyongyang, Shinzo Abe veut un renforcement de l'arsenal de défense du Japon

Shinzo Abe souhaite que les forces de défense japonaises soient renforcées.
Shinzo Abe souhaite que les forces de défense japonaises soient renforcées. © KAZUHIRO NOGI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Devant des haut-gradés de l'armée japonaise, Shinzo Abe a plaidé pour un renforcement des moyens de défense de l'archipel, notamment pour faire face à la menace nord-coréenne.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, s'est prononcé lundi à Tokyo pour un renforcement des moyens de défense du pays, alors que la menace nord-coréenne s'intensifie dans la région.

"Personne d'autre ne vous défendra". Le chef du gouvernement s'est exprimé devant des gradés des Forces d'autodéfense (nom de l'armée japonaise), à quelques heures de discussions au sein du Conseil de sécurité des Nations unies sur de nouvelles sanctions plus sévères envers Pyongyang.

"Personne d'autre ne vous défendra si vous n'avez pas vous-mêmes la volonté de vous défendre", a déclaré Shinzo Abe. Et d'ajouter: "Nous allons prendre toutes les mesures appropriées concernant (les incidents comme) le tir d'un missile au-dessus du Japon".

Une stratégie de défense à moyen terme. Shinzo Abe a en outre demandé à son ministre de la Défense, Itsunori Onodera, de préparer un projet de stratégie de défense à moyen terme.

Le Premier ministre, qui est connu pour être depuis longtemps le chantre d'une extension des moyens et prérogatives militaires de l'archipel, estime également "inévitable un renforcement de l'alliance nippo-américaine" pour assurer la sécurité de la région.

"Dissuader la Corée du Nord". "Nous devons dissuader la Corée du Nord de réitérer les actes de provocation", a-t-il a argué, faisant notamment allusion aux exercices armés conjoints entre le Japon et les Etats-Unis.

S'exprimant à son tour, Itsunori Onodera a indiqué espérer doter rapidement le pays d'une version terrestre du système de missiles Aegis déjà embarqué à bord de navires. Parallèlement, le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a soutenu l'option proposée par les États-Unis d'un net durcissement des sanctions envers le régime nord-coréen.