Fabius soumet le projet d'accord final sur le climat aux 195 pays

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La présidence française de la COP21 a présenté le contenu final des négociations, ardues.

Six ans après le rendez-vous manqué de Copenhague, les intenses tractations pour limiter le réchauffement de la planète se sont achevées avec la présentation, attendue en fin de matinée, d'un projet d'accord final aux délégations de 195 pays réunies près de Paris. "Nous voici presque au bout du chemin et sans doute au début d'un autre. Le projet d'accord final qui vous est soumis ce matin doit beaucoup aux progrès accomplis ici à Paris ", a lancé Laurent Fabius à la tribune lors d'une séance plénière. "Le projet d'accord veut contenir le réchauffement "bien en-deça de 2°" et "s'efforcer de le limiter à 1,5°", a-t-il encore annoncé, des trémolos dans la voix.

"Tous ces efforts doivent maintenant trouver leur conclusion". Quant aux 100 milliards de dollars par an promis par le Nord au Sud, ils "devront être un plancher pour l'après 2020", a ajouté Laurent Fabius, date d'entrée en vigueur de l'accord attendu à Paris, et "un nouvel objectif chiffré devra être défini au plus tard en 2025". Des salves d'applaudissements ont retenti après le discours du président de la COP21.

"La France vous conjure d'adopter le premier accord universel de notre histoire". Puis, après une allocution de Ban ki-Moon, François Hollande a, à son tour, pris la parole, remerciant en préambule tous ceux qui ont œuvré à cet accord, Laurent Fabius en tête : "Tous ces efforts doivent maintenant trouver leur conclusion. Votre geste sera un acte majeur pour l’humanité. A ce stade ultime de la négociation, j’ai donc voulu être avec vous", a lancé le président français. "Nous ne serons pas jugés sur un jour, mais sur un siècle. Vous êtes le monde", et le "monde s'est mis en marche". 

Et le chef de l'Etat de conclure son intervention par une exhortation à "faire le pas décisif" : "Il n'y aura pas de report, il n'y aura pas de sursis possible, l'accord décisif pour la planète, c'est maintenant. La France vous demande, la France vous conjure d'adopter le premier accord universel de notre histoire".