Emmanuel Macron a reçu à l'Elysée le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg le 28 novembre 2019	3:53
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Laetitia Drevet , modifié à
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a réagi en exclusivité sur Europe 1 aux propos d'Emmanuel Macron, qui réclamait jeudi une plus grande implications de l'organisation dans la lutte anti-terroriste au Sahel. D'après lui, la France n'en avait jamais fait la demande auparavant. 
EXCLUSIF

"Si la France demande l'aide de l'Otan, les alliés le prendront très au sérieux." Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a réagi en exclusivité sur Europe 1 aux propos d'Emmanuel Macron, qui réclamait jeudi une plus grande implication de l'Otan dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, deux jours après le crash de deux hélicoptères au Mali, qui a causé la mort de treize soldats français de l'opération Barkhane. Au micro de Sonia Mabrouk, il a expliqué que la France n'en avait jamais exprimé la demande. 

"L'Otan peut offrir un soutien important. Nous avons la capacité d'en faire plus", a-t-il affirmé. Mais pour cela, il faudrait que la France en formule la demande. "S'il y a une demande, je suis certain que les alliés de l’Otan y répondront avec sérieux, car l’Otan sait l’importance de lutter contre le terrorisme, notamment au Sahel", a souligné Jens Soltenberg.

"Toutes les options sont sur la table"

Selon lui, l'Alliance nord-atlantique est tout à fait en mesure de soutenir la France. "L’Otan peut faire beaucoup dans les opérations de combat : former les forces locale, les équiper, construire l'état major, structurer le commandement au niveau des ministères de la défense..." Le degré d’implication des alliés dépendrait des besoins de la France. "Toutes les options sont sur la table. L'Otan a prouvé au cours des dernières décennies qu’on peut mener des opérations conjointes comme de petites activités locales", a-t-il estimé. 

Née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1949, l'Otan célébrera ses 70 ans le 3 décembre. "Avec l'Union européenne, nous sommes les deux faces d'une même pièces : notre souci est de préserver la paix en Europe." Pour cela, les alliés doivent présenter un front uni. "Car la meilleure façon de préserver la paix est d’envoyer un message à tous les adversaire potentiels, que si un allié est attaqué, il y aura une réaction de toute l’alliance."