1:24
  • Copié
Aviva Fried / Crédit photo : Benjamin Krain / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Alors que les incendies ont ravagé une partie de l'île de Maui dans l'archipel d'Hawaï, les assurances américaines font grise mine. Le coût des catastrophes naturelles explose depuis le début de l'année outre-Atlantique. Conséquence : les assurances augmentent leurs tarifs, voire choisissent de ne plus couvrir certaines zones.

La progression des flammes aura été spectaculaire. Sur l'île de Maui dans l'archipel d'Hawaï, les feux de forêt ont détruit environ 80% de la ville touristique Lahaina, bien aidés par des vents violents dus au passage de l'ouragan Dora à quelques centaines de kilomètres de là. Alors que l'heure est à la recherche des victimes dans les décombres, les assurances elles, pensent déjà aux coûts des réparations. Des milliards de dollars supplémentaires à débourser, alors que la facture des catastrophes climatiques ne cesse de s'alourdir aux États-Unis. 

Une facture déjà de 34 milliards de dollars

Les assurances américaines ont déjà dû débourser 34 milliards de dollars en six mois. Car depuis janvier, les tempêtes se sont succédé aux États-Unis. Des épisodes climatiques tellement graves que dix d'entre eux ont chacun causé plus d'un milliard de dollars de dégâts, soit plus du double de la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années. L'État le plus touché par ces intempéries est le Texas. La région a été touchée par une tempête de neige en février, puis par des tornades en avril. 

Des catastrophes qui deviennent la norme

S'en suivra de terribles orages de juin qui ont coûté à eux seuls plus de 8 milliards de dollars. Mais la Californie et la Floride ne sont pas en reste et certaines compagnies d'assurances ne peuvent plus faire face à l'afflux des demandes d'indemnisation. Elles ne proposent donc plus leurs services dans ces États. Les habitants se retrouvent sans solution pour assurer leur maison ou leur voiture. Et pour les compagnies qui sont restées, les cotisations ont tellement augmenté que parfois, les assurés sont obligés de résilier leurs polices, tout en sachant que la prochaine catastrophe peut se produire à tout moment.

Et cela ne devrait pas s'arranger, alors que le changement climatique accélère le rythme des intempéries et que l'urbanisation à outrance favorise des phénomènes comme les inondations ou les glissements de terrain. Autant d'épisodes climatiques qui, d'exception, sont en train de devenir la norme.