Etats-Unis : des sociétés dénoncent la position de Trump sur les transgenres

Yahoo, Microsoft ou Apple ont vivement critiqué la décision de Donald Trump de remettre en cause un droit des personnes transgenres.
Yahoo, Microsoft ou Apple ont vivement critiqué la décision de Donald Trump de remettre en cause un droit des personnes transgenres. © SARA D. DAVIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs grandes sociétés comme Yahoo, Microsoft ou Apple ont vivement critiqué la décision de Donald Trump de remettre en cause un droit des personnes transgenres. 

Plusieurs grandes entreprises du secteur technologique telles que Yahoo, Apple et Microsoft ont critiqué la décision de l'administration Trump d'annuler les recommandations de l'administration Obama autorisant les écoliers et étudiants transgenres à pouvoir choisir les toilettes réservées au sexe auquel ils s'identifient.

Plusieurs entreprises boycottent. L'administration Trump a annoncé mercredi qu'elle mettait fin à ce dispositif de défense des droits des étudiants transgenres et qu'il appartenait désormais aux Etats d'édicter les règles qu'ils souhaitaient en ce domaine. Cette controverse a été déclenchée en 2016 par l'Etat de Caroline du Nord qui avait adopté une loi obligeant les personnes transgenres à utiliser les toilettes correspondant à leur genre de naissance. Plusieurs entreprises avaient alors décidé de cesser leurs activités dans cet Etat, provoquant une baisse de 560 millions de dollars de l'activité économique, selon le magazine en ligne Facing South.

Un traitement "équitable". "La mesure prise par l'administration est troublante et va à l'encontre de tout ce à quoi nous croyons", peut-on lire dans un communiqué de Yahoo. "Nous soutenons les initiatives en faveur d'une plus grande tolérance, et rien de moins. Nous pensons que les étudiants transgenres doivent être traités de manière équitable", affirme pour sa part Apple. "Depuis le 1er janvier 1863, le gouvernement fédéral a joué un rôle vital dans la protection des droits de tous les Américains. Ne nous arrêtons pas maintenant", a jugé Brad Smith, président de Microsoft, sur Twitter, faisant référence à la loi d'abolition de l'esclavage.

Cette question a été reprise par l'animatrice de télé-réalité, Caitlyn Jenner, militante de la cause transgenre qui fut autrefois le champion olympique Bruce Jenner avant de changer de genre. Sur son compte Twitter, Jenner a qualifié la mesure de l'administration Trump de "désastre" et, réaffirmant son engagement pour le Parti républicain, a demandé au président américain de l'appeler pour parler de cette question.

Le chef de l'Etat américain a également été interpellé sur Twitter par une adolescente de 16 ans, Jackie Evancho, qui avait chanté lors de sa cérémonie d'investiture le 20 janvier. Evancho, dont la soeur est transgenre, a demandé à Donald Trump une entrevue afin qu'elle puisse plaider la cause de cette minorité.

Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a indiqué devant la presse que Trump était favorable à une rencontre avec l'adolescente. Le président américain, qui fait un usage copieux de Twitter, n'a toutefois pas répondu directement à la demande de la jeune fille.