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Alexis Guilleux
Il en avait fait une promesse de campagne : nommer la première femme noire à la Cour suprême. Joe Biden a confirmé jeudi qu'il allait respecter cette promesse et qu'il proposera un nom pour succéder à Stephen Breyer mi-février. Mais une quinquagénaire tout juste installée à la Cour d'appel fédérale de Washington semble déjà favorite.

Les États-Unis auront bientôt un nouveau membre à la Cour Suprême. Stephen Breyer, le doyen de l’institution, a en effet annoncé son retrait. Joe Biden pourra donc nommer dans les prochaines semaines son remplaçant, ou plutôt sa remplaçante. Car le président américain a confirmé qu’il allait respecter l’une de ses promesses de campagne et nommer la première femme noire à la Cour Suprême. Une nomination qui pourrait par la même occasion relancer sa présidence et lui faire gagner en popularité, alors que les sondages ne lui sont pas vraiment favorables.

Il est en effet grand temps de nommer une Afro-américaine à la Cour suprême, dit Joe Biden, qui proposera donc un nom d'ici fin février. Une nomination très attendue par l'électorat afro-américain, qui l'a massivement porté lors de la primaire démocrate et dans la course à la Maison-Blanche.

Une assurance pour les démocrates

La favorite s'appelle Angie Brown Jackson, elle a 51 ans et vient d'être nommée par Joe Biden dans l'une des juridictions les plus puissantes du pays : la Cour d'appel fédérale de Washington. La future juge rejoindra trois autres femmes qui siègent déjà à la Cour suprême. Mais elle ne viendra pas bousculer le rapport de force idéologique de l'institution, toujours dominée par six juges conservateurs, dont les trois derniers ont été nommés par Donald Trump.

Angie Brown Jackson sera par ailleurs l'assurance pour les démocrates d'avoir un membre progressiste pour plusieurs décennies, d'autant que la Cour suprême a une importance cruciale dans la vie politique américaine sur des sujets comme l'avortement ou le contrôle des armes. Une fois que le choix de Joe Biden sera connu, tout se jouera au Sénat. Il faudra alors faire vite pour les démocrates, car le parti au pouvoir pourrait perdre sa majorité lors des élections de mi-mandat, en novembre prochain.