Le long du fleuve Rio Grande, des milliers de personnes tentent chaque jour de passer la frontière clandestinement. 1:33
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Sébastien Le Belzic (envoyé spécial à Egale Pass, Texas), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Lokman Vural Elibol / ANADOLU / Anadolu via AFP , modifié à
À trois jours du Super Tuesday, le débat politique se cristallise autour de la question de l’immigration clandestine. L'État du Texas se trouve aux premières loges de cette crise migratoire, notamment à Eagle Pass, le principal point de passage de la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Le poste-frontière fortifié d'Eagle Pass dans le Texas est le principal point de passage entre le Mexique et les États-Unis. Mais en contrebas, le long du fleuve Rio Grande, des milliers de personnes tentent chaque jour de passer la frontière clandestinement. "C'est là où ils ont coupé", décrit un réserviste au sein de la garde nationale texane, qui montre un passage créé à travers les barbelés qui séparent la frontière. "On voit qu’ils n’ont pas réussi à couper entièrement, mais si vous allez par là-bas vers la gauche, vous verrez un large passage", poursuit-il au micro de l'envoyé spécial d'Europe 1.

Plus de trois millions de clandestines ont passé la frontière au Texas

Pour cet habitant à proximité, la situation est intenable. "On a vraiment été envahi, une arrivée massive. Si vous viviez ici à Eagle Pass, vous le sauriez", souffle-t-il. Cette situation illustre la question de l'immigration clandestine, alors que le débat se cristallise autour de ce sujet à trois jours des primaires américaines. L'État texan est aux premières loges de cette crise migratoire qui a vu l’an dernier plus de trois millions de clandestins passer la frontière.

Alors, le Texas a lancé l’opération "Lone Star" ("Étoile solitaire" en français) pour sécuriser la frontière. Mais pour cette habitante rencontrée par Europe 1, c’est de l’argent mal dépensé. "C’est trop d’argent dépensé, on se plaint de cela. L’opération 'Lone Star' a coûté cinq milliards de dollars, cinq milliards", appuie-t-elle, "et dans le même temps, les professeurs souffrent, les gens manquent d’eau... On a besoin d’infrastructures dans ces communautés à la frontière." 

Le gouverneur républicain du Texas, soutenu par Donald Trump, menace maintenant de déployer ses propres troupes à la frontière.