Erdogan appelle l'UE à stopper "la campagne de haine de Macron" contre les musulmans

Recep Tayyip Erdogan Turquie
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'en prend ouvertement à Emmanuel Macron. © Adem ALTAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Recep Tayyip Erdogan s'en est de nouveau pris à Emmanuel Macron, lundi, en appelant l'Union européenne à arrêter "la campagne de haine" du président français envers la communauté musulmane. Il a aussi dénoncé le "fascisme" et le "nazisme" de certains pays européens.

L'escalade se poursuit entre la France et la Turquie. Alors qu'il s'en était pris à la "santé mentale" d'Emmanuel Macron, Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi l'Union européenne à arrêter "la campagne de haine" du président français envers la communauté musulmane.

"Les responsables européens doivent dire 'stop' à la campagne de haine qui est dirigée par Macron", a lancé Recep Tayyip Erdogan dans un discours virulent à Ankara, qui risque d'attiser un peu plus les tensions entre les deux pays.

Les musulmans comparés aux juifs avant 1939

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également comparé le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs avant la Seconde Guerre mondiale, accusant certains dirigeants européens de "fascisme" et de "nazisme". "Une campagne de lynchage semblable à celle contre les Juifs d'Europe avant la Deuxième Guerre mondiale est en train d'être menée contre les musulmans", a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans son discours à Ankara.

De son côté, Emmanuel Macron a décidé de riposter face au président turc, avec une série de mesures en préparation pour dissuader Ankara de poursuivre cette escalade.

La Turquie condamne "l'assassinat monstrueux" de Samuel Paty en France. La Turquie a condamné lundi "l'assassinat monstrueux" du professeur Samuel Paty, décapité au cours d'un attentat djihadiste pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet, après avoir été accusée de l'avoir passé sous silence. "Nous condamnons vigoureusement l'assassinat monstrueux de Samuel Paty et nous rejetons cette barbarie. Cet assassinat ne peut aucunement être justifié", a déclaré le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin sur Twitter.