Épidémie de peste à Madagascar : 94 morts, plus de 1.100 cas

Un homme désinfecte les ruelles du marché d'Anosibe, à Antananarivo, la capitale de Madagascar, le 10 octobre.
Un homme désinfecte les ruelles du marché d'Anosibe, à Antananarivo, la capitale de Madagascar, le 10 octobre. © AFP
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avec AFP , modifié à
Débutée en août dernier, l’épidémie de peste à Madagascar a déjà causé la mort de 94 personnes et continue de se propager dans les grandes villes.

L'épidémie de peste qui s'est déclarée à Madagascar fin août a fait 94 morts, sur plus de 1.100 cas, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a envoyé 1,3 million de doses d'antibiotiques sur place.

1.153 cas de peste signalés. "Nous avons rapporté 94 décès", a déclaré le Dr Ibrahima Soce Fall, directeur régional pour les urgences en Afrique à l'OMS lors d'un point presse à Genève. Sur les 1.153 cas de peste signalés, 300 ont été confirmés, a-t-il déclaré. Ce dernier a également indiqué que l'OMS avait envoyé 1,3 million de doses d'antibiotiques. "C'est assez pour traiter 5.000 patients et protéger 100.000 contacts", a précisé une porte-parole de l'organisation, Fadela Chaïb.

"Nous nous attendons à avoir plus de cas". Ces antibiotiques ont été distribués dans divers centres de santé. L'OMS a également envoyé du matériel de désinfection et 150.000 équipements de protection. L'agence sanitaire de l'ONU a mobilisé, en puisant dans son fonds de contingence, 1,5 million de dollars (1,3 million d'euros), mais l'OMS estime avoir besoin au total de 5,5 millions de dollars (4,7 millions d'euros), a expliqué le Dr Ibrahima Soce Fall. "Nous sommes dans une phase active de cette épidémie. Nous nous attendons à avoir plus de cas", a-t-il dit, mais "nous pensons (l')infléchir rapidement grâce aux interventions de toutes sortes".

Néanmoins, "stopper la transmission ne signifie pas que le risque va disparaître car le virus est endémique" dans le pays, a-t-il ajouté. "Nous pouvons stopper l'épidémie actuelle", mais "nous devons rester vigilants", a-t-il insisté, rappelant qu'il sera difficile d'éradiquer le virus dans un pays où "plus de 90% de la population vit avec moins de deux dollars par jour". "Éradiquer le virus est une question de développement", a-t-il affirmé.