Enquête russe : l'ex-conseiller de Trump, Michael Flynn, pourrait éviter la prison

Michael Flynn avait été poussé à la démission quelques semaines après sa nomination à la Maison-Blanche où il occupait un des postes les plus influents.
Michael Flynn avait été poussé à la démission quelques semaines après sa nomination à la Maison-Blanche où il occupait un des postes les plus influents. © TIMOTHY A. CLARY / AFP
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avec AFP
Cet ancien général et conseiller du président américain pourrait être condamné mais sans être soumis à la prison car il a collaboré à plusieurs enquêtes. 

Le procureur spécial chargé de l'enquête russe, Robert Mueller, a recommandé mardi une peine sans détention pour Michael Flynn, éphémère conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, évoquant son "aide substantielle" dans les investigations.

Une peine "justifiée"... "Etant donnée l'aide substantielle de l'accusé (...), une peine dans le bas de l'échelle prévue, y compris une condamnation qui n'impose pas une peine d'incarcération, est appropriée et justifiée", a indiqué le procureur dans un document judiciaire.

... par son aide "à plusieurs investigations en cours". Michael Flynn, conseiller du candidat Trump puis conseiller à la sécurité nationale du président républicain pendant 22 jours, avait plaidé coupable, en 2017, d'avoir menti au FBI, notamment sur ses conversations avec l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak. Il avait également accepté de coopérer avec la justice.

"L'accusé a aidé à plusieurs investigations en cours", relève le document judiciaire, citant notamment son enquête "concernant tous liens ou coordination entre le gouvernement russe et des individus associés à l'équipe de campagne du président Donald J. Trump."  Le procureur évoque également la participation de Michael Flynn à 19 entretiens avec ses services ou d'autres juristes du ministère américain de la Justice. En revanche, impossible d'avoir davantage de détails sur une enquête judiciaire à laquelle Michael Flynn apporte également sa coopération. Les détails ne sont pas rendus publics.

Il avait reconnue "une grave erreur". Ancien général, Michael Flynn est connu pour son indulgence à l'égard de la Russie et sa ligne très dure face à l'extrémisme islamique. Durant la campagne, il encourageait avec virulence les foules à crier "Enfermez-la !" à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton. Il avait été poussé à la démission quelques semaines après sa nomination à la Maison-Blanche où il occupait un des postes les plus influents, chargé de conseiller le président sur les sujets de diplomatie et de sécurité. "Les actions que j'ai admises aujourd'hui devant le tribunal constituent une grave erreur", avait admis Michael Flynn après son inculpation en décembre 2017, "j'accepte l'entière responsabilité de mes actions".

Une enquête qui piétine ? La coopération de Michael Flynn avec les enquêteurs pourrait-elle constituer une menace pour le président américain ? Pour l'instant, aucune preuve tangible de la collusion entre l'équipe de campagne du magnat de l'immobilier et Moscou n'a été apportée par le procureur Mueller, qui enquête depuis 18 mois. Signe que l'enquête pourrait bientôt se terminer, le locataire de la Maison-Blanche a transmis, le 20 novembre, ses réponses écrites aux questions du procureur spécial.