En campagne, Trump promet toujours plus de soldats face aux migrants

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avec AFP , modifié à
Mercredi, de la Maison-Blanche, Donald Trump a évoqué la possibilité d'envoyer "jusqu'à 10.000 ou 15.000" soldats pour protéger la frontière sud des Etats-Unis. 

Depuis la Floride, le président américain Donald Trump a encore durci son discours de campagne sur l'immigration après avoir évoqué l'envoi de 15.000 soldats à la frontière avec le Mexique, soit l'équivalent du nombre de troupes déployées en Afghanistan.

Dans les caravanes, des "types redoutables". "Il y a beaucoup de types redoutables dans ces caravanes, ce ne sont pas des anges", a-t-il lancé depuis Fort Myers, évoquant les migrants originaires de pays pauvres d'Amérique centrale qui se dirigent vers le Nord en quête d'une vie meilleure ou pour échapper à la violence. "Nous nous préparons pour les caravanes, ne vous inquiétez pas", a-t-il martelé à six jours d'élections législatives cruciales où les républicains redoutent de perdre le contrôle du Congrès.

Opération "Patriote fidèle". Juste avant son départ, il avait évoqué, depuis la Maison-Blanche, la possibilité d'envoyer "jusqu'à 10.000 ou 15.000" soldats au sud des Etats-Unis. A ce jour, le Pentagone a autorisé le déploiement de quelque 5.200 soldats à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Cette opération, baptisée "Patriote fidèle", doit permettre de renforcer les postes-frontières du Texas à la Californie, et apporter un soutien logistique aux agents du service des douanes et de la protection des frontières (CBP) sur d'autres zones moins bien protégées.

Trump évoque "une invasion". Le 45ème président des Etats-Unis, qui est allé jusqu'à évoquer une "invasion", joue-t-il avec la peur pour des raisons purement électorales ? "Pas du tout", a-t-il répondu. Il a aussi promis de mettre fin au droit du sol qui stipule que tout enfant né sur le territoire américain a la nationalité américaine, sans s'attarder cependant sur la façon d'y parvenir. En début de discours, Donald Trump a longuement dénoncé "les médias d'extrême gauche" accusés d'avoir utilisé une tragédie, la tuerie antisémite de Pittsburgh, pour "semer la colère et la division".

Huit Etats en moins d'une semaine. Le magnat de l'immobilier est monté en première ligne pour les élections législatives du 6 novembre, qui sont aussi, selon ses termes, un "référendum" sur sa personne. Le rythme, dans la dernière ligne droite, sera effréné : le locataire de la Maison-Blanche a prévu de se rendre dans huit Etats en moins d'une semaine : Floride, Ohio, Géorgie, Indiana, Missouri, Montana, Tennessee et Virginie occidentale. A chacun de ses arrêts, les salles sont combles, la foule enthousiaste. Mais l'impact sur les urnes de cette intense implication présidentielle lors des Midterms reste difficile à prévoir.