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Nour Chahine (correspondant à Alger)/Crédit photo : APP / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
Depuis 2019, le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune remplace peu à peu le français par de l'anglais dans les écoles et administrations du pays. Le changement prend difficilement : les Algériens utilisent encore massivement le français au quotidien et dans l'enseignement.

La langue française va-t-elle disparaitre des rues d'Algérie ? Le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune, président d'Algérie, tente de détrôner la place du français, notamment dans les écoles privées algériennes. Cette nouvelle orientation des autorités porte un coup dur au rayonnement de la francophonie dans le pays.

Un choix politique

Depuis 2019, l'année d'un mouvement de protestation massif en Algérie, les autorités tentent de généraliser l'anglais dans les écoles et administrations publiques du pays. L'objectif est loin d'être atteint car l'Algérie manque de professeurs d'anglais.

De plus, les habitudes ont la vie dure, il faudra du temps pour changer de langue d'usage au quotidien. L'enseignement d'une langue au détriment d'une autre est un choix politique : les autorités algériennes utilisent encore la langue française comme un levier pour passer des messages au gouvernement français. Enfin, il existe encore une demande des Algériens souhaitant un enseignement du français à leurs enfants. Les étudiants algériens aspirants à étudier à l'étranger choisissent souvent les universités françaises.

Si le gouvernement tente de faire passer la politique, dans la pratique, les Algériens ne peuvent se passer du français pour étudier ou communiquer au quotidien.