Emmanuel Macron et le président polonais Andrzej Duda  Ludovic MARIN / POOL / AFP 1:23
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Jean-Rémi Baudot, édité par Séverine Mermilliod
En visite en Pologne, lundi 3 et mardi 4 février, Emmanuel Macron souhaite renouer le dialogue alors que les relations bilatérales sont tendues depuis quelques années, depuis que la Pologne est gouvernée par les nationaux-conservateurs du parti politique PiS.

L'heure est-elle à la réconciliation entre la France et la Pologne ? Emmanuel Macron, en visite à Varsovie et Cracovie pendant deux jours, annonce vouloir renouer le dialogue, alors que les relations avec le pays se sont dégradées depuis l’arrivée au pouvoir du parti populiste et eurosceptique du PiS (Droit et justice), en 2015. Emmanuel Macron doit rencontrer lundi le Président et le Premier ministre polonais, ainsi que les dirigeants des deux chambres. Mais entre Paris et Varsovie, il y avait eu des mots qui ont laissé des traces.

"Ce pays décide aujourd'hui de se mettre en marge de l'Histoire, du présent et du futur de l'Europe. Le peuple polonais mérite mieux que cela", avait ainsi déclaré Emmanuel Macron à l’été 2017, fustigeant les positions polonaises en pleine réforme du travail détaché en Europe. Un point de discorde parmi d’autres.

"On peut trouver des compromis"

Encore aujourd'hui, sur le budget européen, la politique migratoire ou le climat, "on n’est pas spontanément d’accord mais on peut trouver des compromis", promet un diplomate français. A l’Elysée, on affirme vouloir tourner la page, on parle désormais de "malentendus" et on promet ce lundi des avancées sur la défense, le climat ou la politique industrielle.

La Pologne devrait promettre de se tourner d’avantage vers l’Europe plutôt que vers les Etats-Unis. Reste l’épineux sujet de l’Etat de droit : une réforme en cours ici pourrait remettre en cause l’indépendance de la justice polonaise. L’Europe s’en inquiète, la France se dit "vigilante", mais pour l’heure, Paris botte en touche et précise que c’est avant tout un sujet européen.