Selon l'Agence fédérale de santé publique américaine, le nombre de personnes infectées par le "candida auris" a été multiplié par trois en un an. 1:21
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Nina Droff
L'inquiétude grandit face à la propagation d'un champignon dans les hôpitaux aux États-Unis. De nombreuses infections ont été recensées, certaines mortelles. Faut-il en avoir peur ? Il faut être vigilant répond l'Agence fédérale de santé publique américaine, car le nombre de personnes infectées a été multiplié par trois en l'espace d'un an outre-Atlantique.

Un constat alarmant et qui donne des sueurs froides aux fans de la série The Last of Us. Série apocalyptique, celle-ci décrit une humanité décimée à cause d'une épidémie de cordyceps, un champignon parasite bien réel mais qui n'atteint dans la réalité que les insectes et les araignées. Forcément, le parallèle se fait avec l'épidémie qui touche actuellement le milieu hospitalier des États-Unis, où l'on compte de nombreuses infections au "candida auris", un champignon potentiellement mortel.

Une transmission entre humains relativement rare

Selon l'Agence fédérale de santé publique américaine, le nombre de personnes infectées a été multiplié par trois en un an. Loin de son cousin indirect le cordyceps, le "candida auris" est le plus souvent inoffensif, mais peut parfois s'activer et provoquer des infections. 

"C'est un champignon qui est responsable aussi bien de pathologies bénignes que de complications graves qui peuvent être caractérisées surtout par la résistance aux traitements", rappelle Philippe Stahl, professeur infectiologue à l’université de Grenoble. Il peut même être mortel, lorsqu’il atteint le système sanguin des patients. Mais pas de panique, il ne se transmet que rarement entre humains.

Vigilance sur l'hygiène dans les hôpitaux

"Il peut y avoir une transmission interhumaine, seulement si vous êtes immunodéprimé, que vous exprimez ce candidat et que vous êtes à côté de quelqu'un qui est aussi immunodéprimé, donc dans un hôpital. Cela ne peut donc pas faire de grandes épidémies communautaires", détaille le médecin.

C’est donc sur l’hygiène dans les hôpitaux qu’il faut être vigilant, pour limiter sa progression et appliquer les mêmes gestes que pour d'autres risques épidémiques. "Il faut surveiller, chercher des traitements les plus efficaces possibles et isoler les patients pour éviter qu'ils en contaminent d'autres. On sait réagir", conclut l'infectiologue. En France, les contaminations sont marginales, il n'y a donc que peu de risque d’épidémie dans nos hôpitaux.