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Au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les Etats européens planchaient à la mise en place d'une instance commune pour juger les djihadistes occidentaux capturés en zone irako-syrienne.
INTERVIEW

Quel sort réserver aux djihadistes français capturés et détenus en zone irako-syrienne ? Pour l’heure, la France s’en remet à l’Irak, dont elle respecte les décisions judiciaires en la matière. Mais Paris pourrait, avec le concours des autres Etats européens, mettre en place une instance judiciaire spécialement dédiée au traitement de cet épineux dossier.

"On travaille aujourd’hui, avec plusieurs de nos collègues européens, à la mise en œuvre d’un dispositif judiciaire qui pourrait permettre de juger les combattants djihadistes", a annoncé dimanche Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos.

"La seule bonne solution"

"Nous réfléchissons à la mise en œuvre d’un dispositif de ce type, qui est la seule bonne solution, non seulement pour la question des combattants, mais aussi pour celle des enfants", poursuit le ministre.

Samedi, il avait été interpellé, également au micro d’Europe 1, par Maître Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme, qui reproche à la France de s’opposer au rapatriement des jeunes mineurs français, fils ou filles de djihadistes, actuellement retenus dans des camps kurdes. "Je ne comprends pas que Monsieur Le Drian [le ministre des Affaires étrangères, ndlr], qui est un homme tout à fait estimable, dise qu’il ne peut rien faire. Ça n’est pas vrai. […] Je me demande s’il ne peut rien faire parce que monsieur Macron ne veut rien faire ! Il y a là un véritable problème", a estimé cet avocat.

De son côté, le gouvernement assure privilégier un traitement au cas par cas. "Il y a des camps dans lesquels nous ne sommes pas présents. Nous essayons de rapatrier autant que faire se peut, lorsque l’on a bien identifié les possibilités des enfants isolés. Et, de manière exceptionnelle, lorsque la mère l’autorise, pour les enfants qui ont leur mère dans les camps", a précisé le chef de la diplomatie française, toujours sur Europe 1.