Au moins 5.000 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël samedi matin. 1:21
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Europe 1 avec AFP // Crédit photo : MAJDI FATHI / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Au moins 5.000 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël samedi matin. Au moins 70 personnes ont été tuées par balles, selon les secours israéliens. En milieu de matinée, Israël a riposté avec des tirs aériens sur Gaza. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu promet que le Hamas "paiera un prix sans précédent pour sa guerre". L'Union européenne réagit.

Au moins 80 personnes ont été tuées par balles en Israël, alors que le Hamas a attaqué Israël. 232 morts et plus de 1.600 blessés sont dénombrés du côté palestinien après la réplique de l'armée israélienne. "Nous sommes en guerre", a déclaré samedi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo avertissant que le Hamas paierait "un prix sans précédent" après le déclenchement d'une offensive militaire surprise du Hamas au pouvoir à Gaza. "Des soldats et civils israéliens enlevés" a annoncé l'armée israélienne ce samedi soir.

Les informations à retenir :

  • Le Hamas a attaqué Israël samedi matin. 5.000 roquettes ont été lancées.
  • Au moins 80 personnes ont été tuées par balles en Israël, et 232 du côté de Gaza, selon un bilan provisoire.
  • L'attaque a été condamnée par l'Union Européenne et de nombreux pays comme la France, l'Allemagne, l'Italie ou encore l'Ukraine.
  • Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président israélien Isaac Herzog et le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu samedi après-midi.
  • Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que la sécurité serait renforcée sur les lieux communautaires juifs en France.
  • "Des soldats et civils israéliens enlevés" par le Hamas, confirme l'armée israélienne
  • L'armée israélienne va utiliser "toute sa puissance" pour "détruire" le Hamas selon Benyamin Netanyahu

Le Premier ministre israélien a promis samedi soir de venger "une journée noire" après la guerre déclenchée par le Hamas à partir de la bande de Gaza assurant que l'armée utiliserait "toute sa puissance" pour "détruire les capacités" du Hamas. Qualifiant Gaza de "cité du Mal", Benjamin Netanyahu a déclaré dans une allocution télévisée : "Tous ces endroits où le Hamas se cache (...) nous allons en faire des ruines". "Je dis aux habitants de Gaza: 'sortez de là maintenant car nous allons agir partout avec toute notre force'".

"Il ne s'agit plus d'une simple oprération"

Du côté de Gaza, 232 personnes au moins ont été tuées à samedi dans la flambée de violence provoquée par une offensive du Hamas contre Israël suivie par des frappes aériennes israéliennes sur le micro-territoire contrôlé par ce Hamas. Un journaliste de l'AFP a premièrement vu huit corps à la morgue de l'hôpital Al-Chifa de Gaza, et un autre a assisté aux funérailles d'une neuvième personne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

"Nous sommes en guerre, il ne s'agit pas d'une (simple) opération (...). L'ennemi paiera un prix sans précédent", a déclaré Benjamin Netanyahu, "nous sommes en guerre et nous allons gagner".

La sécurité renforcée en France sur les lieux communautaires juifs

La sécurité a été renforcée samedi sur des lieux de cultes juifs et les écoles juives en France, notamment à Paris et sa banlieue, après l'attaque lancée contre Israël par le Hamas palestinien depuis la bande de Gaza, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

A la demande du président Emmanuel Macron, "nous avons déjà donné comme ordre aux préfets de protéger les lieux communautaires bien évidemment et dès ma rentrée à Paris, je présiderai une réunion de sécurité pour connaître évidemment les difficultés que nous pourrions avoir sur le sol national", a expliqué Gérald Darmanin, lors d'un déplacement à Toulouse, ajoutant qu'il n'y avait actuellement "aucune menace".

Emmanuel Macron s'est entretenu avec Isaac Herzog et Benjamin Netanyahu

Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a indiqué samedi s'être entretenu avec le président israélien Isaac Herzog et le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, quelques heures après une attaque du Hamas contre Israël d'une ampleur sans précédent.

"La France est solidaire d'Israël et des Israéliens, attachée à leur sécurité et à leur droit de se défendre", a poursuivi le président de la République française, dans un message publié sur la plateforme X.

Une attaque surprise

La branche armée du Hamas palestinien a tiré des roquettes par centaines samedi matin depuis la bande de Gaza, faisant au moins un mort en Israël et mettant fin à une trêve globalement respectée depuis la fin d'une guerre de cinq jours entre Israël et ce territoire en mai. Les tirs de roquettes au départ de plusieurs endroits de la bande de Gaza ont commencé avant 06H30 (03H30 GMT) et se sont poursuivis en début de matinée. L'armée israélienne a fait retentir des sirènes dans le sud et le centre du pays, invitant la population à rester près des abris.

De son côté, le Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé avoir déclenché l'opération "déluge d'Al-Aqsa" contre Israël et lancé plus de 5.000 roquettes. "Nous avons décidé de mettre fin à tous les crimes de l'occupation (Israël)", a déclaré la branche armée des Brigades Al-Aqsa. L'armée israélienne a déclaré que le Hamas était à l'origine d'une "attaque combinée, comprenant des tirs de roquettes et des infiltrations de terroristes en territoire israélien depuis la bande de Gaza".

Le Hamas a déclenché "une guerre contre l'État d'Israël", a déclaré samedi le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, alors que des roquettes sont tirées par centaines depuis le matin vers Israël à partir de la bande de Gaza sous contrôle du Hamas. "Le Hamas a fait une grave erreur ce matin en déclenchant une guerre contre l'Etat d'Israël", les soldats israéliens "sont en train de combattre l'ennemi à chaque endroit", a déclaré Yoav Gallant dans un communiqué. Selon ses services, Yoav Gallant a approuvé le rappel des réservistes.

Un élu local israélien tué dans un échange de tirs avec des assaillants venus de Gaza

Le président du conseil régional regroupant les localités israéliennes frontalières du nord-est de la bande de Gaza a été tué samedi lors d'échanges de tirs avec des assaillants venus de Gaza, a indiqué le conseil régional.

"Le président du conseil régional, Ofir Liebstein, a été tué lors d'un échange de tirs avec des terroristes", a indiqué le président du conseil régional, Shaar Negev, dans un communiqué.

L'Union Européenne, la France, l'Italie et l'Allemagne condamne l'attaque du Hamas

L'Union européenne condamne "sans équivoque" les attaques du Hamas et exprime "sa solidarité avec Israël", a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. "Nous suivons avec angoisse les nouvelles en provenance d'Israël. Nous condamnons sans équivoque les attaques du Hamas. Cette violence horrible doit cesser immédiatement. Le terrorisme et la violence ne résolvent rien", a-t-il déclaré dans un message sur X (anciennement Twitter). "L'UE exprime sa solidarité avec Israël dans ces moments difficiles", a-t-il ajouté.

La France condamne elle aussi "avec la plus grande fermeté les attaques terroristes" contre Israël. Le président français Emmanuel Macron a déclaré samedi qu'il "condamne fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël". "J'exprime ma pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches", a dit le président français sur la plateforme X.

Le Royaume-Uni a également condamné "sans équivoque les horribles attaques du Hamas contre les civils israéliens", a réagi samedi le ministre des Affaires étrangères britannique James Cleverly.

De son côté, l'Italie "soutient le droit d'Israël à se défendre" contre "l'attaque brutale qui se déroule en Israël", a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Rome "condamne avec la plus grande fermeté la terreur et la violence en cours contre de civils innocents". "La terreur ne prévaudra jamais. Nous soutenons le droit d'Israël à se défendre", conclut le communiqué.

Quant à l'Allemagne, Berlin "condamne fermement les attaques terroristes venant de Gaza contre Israël", a réagi samedi matin la ministre des Affaires étrangères allemande Annalena Baerbock. Israël "a toute notre solidarité" et "le droit, garanti par le droit international, de se défendre contre le terrorisme", a ajouté sur X (ex-Twitter) la cheffe de la diplomatie allemande.

La Russie appelle à la "retenue",  L'Ukraine affirme soutenir Israël

La Russie appelle à la "retenue", après les attaques du Hamas contre Israël, a indiqué samedi un diplomate russe haut placé. "Nous sommes en contact avec tout le monde maintenant. Avec les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes", a déclaré Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l'Afrique, cité par l'agence Interfax. "Bien évidemment, nous appelons toujours à la retenue", a-t-il souligné.

Proche à la fois d'Israël et du camp palestinien, Moscou a été "surprise" par cette aggravation des tensions, selon Mikhaïl Bogdanov. "Si on s'attendait à cela, on l'aurait empêché", a-t-il affirmé. Face à la situation, la Russie a appelé samedi les Israéliens et les Palestiniens à un "cessez-le-feu immédiat", en exprimant sa "plus grande préoccupation", après l'offensive du Hamas contre Israël.

De son côté, l'Ukraine a affirmé samedi soutenir Israël dans son "droit à se défendre lui-même et son peuple" après les attaques lancées par le Hamas depuis la bande de Gaza. "L'Ukraine condamne fermement les attaques terroristes en cours contre Israël, y compris les tirs de roquettes contre la population civile à Jérusalem et à Tel Aviv", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur un réseau social. "Nous exprimons notre soutien à Israël dans son droit à de défendre lui-même et son peuple".

Des centaines d'habitants fuient les zones limitrophes d'Israël

Des centaines d'habitants du nord-est de la bande de Gaza ont fui leurs maisons samedi matin après le déclenchement d'une offensive militaire de la branche armée du Hamas contre Israël, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des hommes, des femmes et des enfants transportant des couvertures et des vivres ont été vus en train de quitter leurs logements pour se diriger plus vers l'intérieur de la bande de Gaza alors que les tirs de roquettes par centaines se poursuivaient depuis le matin depuis ce territoire en direction d'Israël.