Dépenses militaires : la France atteindra en 2024 l'objectif de l'Otan de 2% du PIB

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avec AFP
Sébastien Lecornu, ministre de la Défense, a affirmé que la France atteindra en 2024 l'objectif de 2% du PIB en dépenses militaires, préconisé par l'Otan. La France, qui a décidé de doubler son budget militaire d'ici à 2030 par rapport à 2019, avait jusqu'à présent indiqué qu'elle atteindrait cet objectif de 2% en 2025.

La France atteindra en 2024 l'objectif de 2% du PIB en dépenses militaires, préconisé par l'Otan, a affirmé jeudi à Bruxelles le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu. "La France remplira l'objectif des 2% donné par l'Otan, 2% du PIB en cette année 2024", a déclaré Sébastien Lecornu peu avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. La France, qui a décidé de doubler son budget militaire d'ici à 2030 par rapport à 2019, avait jusqu'à présent indiqué qu'elle atteindrait cet objectif de 2% en 2025.

La France va livrer 78 canons Caesar à l'Ukraine 

"La vraie question maintenant ce n'est pas tant d'obtenir ces 2%, même si c'est un sujet qui a l'air de passionner beaucoup de gens, c'est de faire en sorte évidemment que ces 2% du PIB soient véritablement utiles sur le terrain militaire", a ajouté Sébastien Lecornu. Sébastien Lecornu a confirmé que la France allait livrer 78 canons Caesar à l'Ukraine cette année, et précisé qu'il avait rencontré le commissaire européen Thierry Breton, chargé des questions de défense, pour examiner les moyens de développer les capacités de production de poudre à canon ou de munitions en Europe.

L'Ukraine, qui manque de munitions sur le champ de bataille, réclame une accélération des livraisons promises par les Occidentaux. Mais le blocage d'une aide promise par les Etats-Unis et les retards côté européen ont contraint les Ukrainiens à économiser leurs munitions face aux forces russes beaucoup mieux dotées, a indiqué mercredi un responsable de l'Otan. "Nous voyons déjà l'impact du fait que les États-Unis n'aient pas été capables de prendre une décision", a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.