Buckingham Palace 1:35
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Baptiste Morin , modifié à
La disparition de la reine Elizabeth II est un évènement majeur qui a suscité l’émotion de tout un peuple. Mais plus encore, le temps semble s’être figé en Grande-Bretagne depuis l’annonce, jeudi soir. La Banque d’Angleterre a repoussé de deux semaines sa décision pour tenter d’enrayer l’inflation. Plus surprenant, les mouvements de grèves prévus dans les prochains jours ont été annulés.

L’annonce a de quoi surprendre vue de France. Les cheminots et les postiers britannique en grève depuis plusieurs mois suspendent leur mouvement après le décès de la reine. Le syndicat des transports RMT "se joint à toute la nation pour rendre hommage à la Reine Elizabeth". Son secrétaire général a annoncé par un communique le report de son prochain mouvement de grève prévu les 15 et 17 septembre à l’origine. TSSA, un autre syndicat des transports, a annulé une grève prévue à la fin du mois.

Le syndicat "exprime ses plus sincères condoléances" aux proches de la reine et aux personnes touchées par son décès. Les postiers britanniques ont pris la même décision. Leur syndicat a justifié cette annulation par "la très triste nouvelle du décès de la Reine, et par respect pour son service au pays et à sa famille".

Le mouvement est plus large. La fédération syndicale britannique TUC a repoussé sa conférence annuelle qui devait se dérouler pendant 4 jours à Brighton, dans le sud de l’Angleterre.

Le deuil prévaut sur le menace inflationniste

Dans la situation de crise sociale et économique que traverse la Grande-Bretagne, la décision de la Banque d’Angleterre était aussi attendue. Elle devait annoncer jeudi si elle décidait d’augmenter ses taux pour tenter d’endiguer l’inflation galopante. Finalement, la décision a été reportée au 22 septembre.

 

"Étant donné la période de deuil national au Royaume-Uni, la réunion de septembre du Comité de politique monétaire a été retardée d'une semaine", explique la Banque dans son communiqué.

La décision de la Banque d’Angleterre doit répondre à l’inflation qui a dépassé les 10% en Grande-Bretagne. C’est la hausse de prix la plus élevée des pays du G7.