Crise au Soudan du Sud : Human Rights Watch critique sévèrement l'ONU

Un réfugié du Soudan du Sud. Image d'illustration.
Un réfugié du Soudan du Sud. Image d'illustration. © Albert Gonzalez Farran / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un communiqué publié lundi, HTW reproche à l'ONU de ne pas avoir imposé d'embargo sur les armes dans la région.

L'organisation humanitaire Human Rights Watch a sévèrement critiqué dimanche l'attitude du Conseil de sécurité de l'ONU dans la crise au Soudan du Sud, l'accusant d'avoir adopté "une stratégie perdante" qui a "échoué".

"Des menaces vides d'embargo". Akshaya Kumar, directeur adjoint de HRW pour l'ONU, a publié un communiqué à ce sujet alors que se déroulaient au Conseil de sécurité des discussions à huis clos convoquées à la suite des violents combats entre factions rivales survenus ces derniers jours à Juba, capitale du Soudan du Sud.

"Pendant trop longtemps, le Conseil de sécurité s'est reposé sur la bonne volonté des dirigeants du Soudan du Sud" et "a brandi des menaces vides d'embargo sur les armes et de sanctions individuelles", écrit Akshaya Kumar. "Les événements de cette fin de semaine confirment que cette stratégie perdante a échoué", relève-t-il.

270 morts en fin de semaine. Les combats entre les soldats fidèles au président du Soudan du Sud Salva Kiir et les forces du vice-président Riek Machar ont fait en fin de semaine au moins 270 morts, selon des médias locaux. Des milliers d'habitants fuyaient dimanche la capitale Juba devant les combats intenses qui se poursuivaient. Pour HRW, le Conseil de sécurité "doit dire clairement que les attaques contre des civils ne seront pas tolérées et que les Casques bleus de l'ONU utiliseront toute la force que leur permettent leur mandat et leur capacités militaires pour protéger les civils". "Il doit aussi enfin imposer un embargo sur les armes, qui pourrait immédiatement immobiliser au sol les hélicoptères d'attaque sud-soudanais qui sont pilotés par des équipages étrangers et réduire la capacité des forces armées à cibler des civils", déclare encore HRW.