Crash d'Air Algérie au Mali : les pilotes n'ont pas activé le système antigivre

Les capteurs de pression des moteurs auraient été obstrués par des cristaux de glace.
Les capteurs de pression des moteurs auraient été obstrués par des cristaux de glace. © AFP
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avec AFP , modifié à
Ce crash, survenu dans la région de Gossi au Mali, avait fait 116 morts dont 54 Français, en juillet 2014.

L'accident de l'avion d'Air Algérie est principalement dû à "la non-activation" par l'équipage du système antigivre, selon le rapport final des enquêteurs français rendu public vendredi à Bamako. 

Des cristaux de glace. Les "capteurs de pression des moteurs avaient été obstrués, vraisemblablement par des cristaux de glace" et "les systèmes d'antigivrage" n'ont "pas été activés par l'équipage", a affirmé le ministère malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, lors d'un point presse pour présenter le rapport qui confirme les résultats préliminaires sur l'accident du McDonnell 83, affrété par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole de leasing Swiftair, qui avait fait 116 morts, en juillet 2014, au Mali.

Une boîte noire inutilisable. Le ministre a fait part de "difficultés rencontrées" dans l'enquête, relatives notamment aux "données inexploitables d'un des enregistreurs de vol qui ont limité l'analyse du comportement de l'équipage en vol". Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français avait déjà révélé que la cause principale de l'accident résidait dans la non-activation par les pilotes du système d'antigivre des moteurs, ce qui a pu provoquer le décrochage de l'avion. "Les paramètres enregistrés indiquent qu'il n'y a pas eu de manœuvre de récupération du décrochage réalisée par l'équipage", avait indiqué le BEA en avril 2015, selon les premiers éléments de l'enquête.