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Sébastien Le Belzic (à Pékin), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les restrictions sanitaires en Chine à cause du Covid-19 ralentissent drastiquement l'activité économique du pays. Alors que Pékin est en état d'alerte, la mégalopole de Shanghai est coupée du monde, et son activité portuaire est considérablement limitée. Une situation saisissante qui pourrait créer des pénuries en Europe.

La situation est hallucinante en Chine. À cause de la reprise des contaminations au Covid-19, la capitale, Pékin, est en état d'alerte et risque un confinement, comme Shanghai, où la population se révolte peu à peu contre les restrictions. Des rationnements qui ralentissent d'ailleurs l'activité économique du pays, et avec elles, les chaînes d'approvisionnement mondiales. Au large de la mégalopole de l'est du pays, près de 500 porte-conteneurs attendent de pouvoir amarrer.

Des ouvriers obligés de dormir sur place pour travailler

Cet embouteillage maritime est lié au manque de dockers, et c'est un casse-tête logistique. Confinée depuis un mois, Shanghai est coupée du monde. "C'est ce qu'on appelle un désordre total, voilà ce qui se passe", affirme la responsable d'une multinationale basée dans la ville au micro d'Europe 1. "Il y a des ports de marchandises qui ne laissent ni entrer, ni sortir les camions pour décharger les conteneurs", explique-t-elle.

Quand ce n'est pas la logistique qui est grippée, ce sont les usines qui bloquent. Au total, seules 600 entreprises stratégiques ont été autorisées à reprendre le travail cette semaine, mais avec seulement 50% des ouvriers qui doivent dormir sur place.

Une situation qui laisse craindre des pénuries en Europe

Pour l'Europe, premier partenaire commercial de la Chine, cette situation cauchemardesque fait craindre des pénuries. Un conteneur sur deux vient de Chine, alors les retards commencent à peser, notamment sur l'industrie automobile qui manque de pièces détachées et de semi-conducteurs.

Ce problème risque de s'aggraver. Après Shanghai, c'est Pékin qui est menacée de bouclage. C'est au total l'équivalent de 40% du PIB chinois qui est concerné.