Face à la multiplication des sous-variants en Chine, les Européens doivent-ils s'inquiéter ? (Illustration) 1:24
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Yasmina Kattou, édité par Yanis Darras
Après plusieurs jours de protestations, la Chine a décidé de délaisser sa politique "zéro covid". Seulement quelques semaines après, le pays connaît une vague de contaminations au Covid-19 sans précédent. Si la situation chinoise ne devrait pas impacter les Européens, les scientifiques surveillent néanmoins l'évolution de cette dernière, note le professeur Didier Pittet.

C'était le dernier vestige de la politique "zéro covid", adoptée par la Chine. La quarantaine obligatoire en entrant en Chine prendra fin le 8 janvier prochain. Désormais, seul un test négatif de moins de 48 heures suffira. Une décision qui interroge, alors que le pays connait une épidémie de Covid-19 qui est hors de contrôle, depuis la levée de toutes les restrictions il y a quelques semaines

Un virus qui circule

Car la Chine n'est pas épargnée par le variant Omicron, qui se transmet plus rapidement que la souche originelle. Mais dans un pays de près d'1,4 milliard d'habitants, la circulation du virus crée de nombreux variants. Près de 130 ont déjà été identifiés par les scientifiques chinois. La crainte : l'apparition d'un nouveau variant, plus virulente. 

"À terme, si de nouveaux variants se développaient, différents des familles de variants connus jusqu'à présent, alors on pourrait imaginer le pire", explique au micro d'Europe 1 le professeur Didier Pittet. Conséquence directe, "les pays limitrophes qui n'ont pas eu la chance d'avoir une couverture vaccinale optimale pourraient en souffrir", juge l'épidémiologiste. 

Pas de risque... pour le moment

Si la situation ne présente pas de danger pour les Européens, notamment "car les populations sont vaccinées avec des très bons vaccins", les scientifiques surveillent néanmoins l'évolution de l'épidémie. En revanche, Didier Pittet s'inquiète pour les personnes non vaccinées, en cas d'apparition d'un nouveau variant qui remplacerait Omicron. 

En France, entre 4 et 6 millions de personnes n'ont pas encore reçu au moins une dose d'un vaccin anti-covid.