Paris et Berlin appuient la mise en place d'un cadre commun au sien de l'UE, pour anticiper les fermetures de frontières et les nouvelles mesures de quarantaine. 1:24
  • Copié
Isabelle Ory, édité par Romain David
Pour éviter une zizanie comparable à celle du printemps, lorsque les pays de l'Union européenne ont successivement fermé leurs frontières, la Commission européenne souhaite la mise en place de critères d'évaluation commun aux Etats membres sur l'évolution de l'épidémie, de manière à mieux anticiper de nouvelles mesures de quarantaine.

Les Européens vont-ils réussir à mieux se coordonner face à la reprise de l’épidémie de coronavirus ? Au printemps, les frontières s’étaient fermées sans concertation. Cette fois encore, le risque est là : la Hongrie a déjà refermé ses frontières, et la Belgique a pris des mesures, plaçant notamment Paris et les Bouches-du-Rhône sur sa liste rouge. À la demande notamment de Paris et Berlin, Bruxelles propose donc un cadre commun pour éviter une nouvelle pagaille au sien de l’espace Schengen.

La Commission européenne propose donc des critères communs aux 27 Etats-membres pour fixer quelles régions sont vertes, orange ou rouge à l’avenir : nombre de cas nouveaux pour 100.000 habitants, taux de tests positifs, etc. L’objectif est d’établir une carte unique au niveau européen, qui serait actualisée toutes les semaines. Les Etats devront aussi prévenir des mesures de quarantaine qu’ils mettent en place, au moins sept jours avant qu’elles n'entrent en vigueur.

Une information claire pour le voyageur

L’objectif est d'arriver à plus de clarté pour ceux qui se déplacent, explique à Europe 1 le commissaire européen Didier Reynders. "On veut une coordination, et avant tout une coordination pour une information claire à l’égard du public, avec des moments de rendez-vous chaque semaine pour qu’une carte soit publiée, des mesures communiquées aux Etats membres et à la Commission, et qu’elles entrent en vigueur au même moment sur le territoire de l’Union", fait-il valoir.

Si la France et l’Allemagne font partie des pays qui ont demandé ces mesures en urgence, elles doivent encore maintenant être examinées par les 27 états membres. Ce sera vraiment un test pour voir si les Européens arrivent à préserver la cohésion de l’espace Schengen face à la crise sanitaire.