Coran brûlé : le président turc Erdogan fustige la Suède

erdogan
Le président turc a fustigé la Suède pour avoir autorisé la tenue d'une manifestation au cours de laquelle un Coran a été brûlé. / Crédit photo : Andrej ISAKOVIC / AFP © Andrej ISAKOVIC / AFP
  • Copié
avec AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé jeudi la Suède pour avoir autorisé la tenue d'une manifestation au cours de laquelle un Coran a été brûlé, assombrissant encore les chances de voir ce pays nordique rejoindre l'Otan.

"Nous enseignerons aux Occidentaux arrogants qu'insulter les Musulmans ne relève pas de la liberté d'expression", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une intervention télévisée, ajoutant qu'il condamne cet incident "dans les termes les plus forts".

Un Irakien a brûlé mercredi un exemplaire du Coran devant la principale mosquée de Stockholm, en Suède, après que la police suédoise a autorisé ce mini-rassemblement qui coïncidait avec le début de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

Un discours ferme de la part d'Erdogan

"Nous montrerons notre réaction de la manière la plus ferme possible, jusqu'à ce qu'une victoire déterminante soit remportée contre les organisations terroristes et l'islamophobie." Le discours ferme d'Erdogan a été prononcé une semaine avant que les plus hauts diplomates de Turquie et de Suède ne se rencontrent à Bruxelles pour discuter de la candidature de Stockholm à l'adhésion à l'OTAN.

 

 

La Turquie et la Hongrie, autre membre de l'OTAN, retardent la ratification de la candidature, qui a été approuvée par tous les autres membres de l'alliance de défense dirigée par les États-Unis. Les responsables occidentaux espéraient accueillir officiellement la Suède au sein de l'Union avant le sommet de l'OTAN qui se tiendra en Lituanie les 11 et 12 juillet.

Dans sa décision écrite autorisant la manifestation, la police de Stockholm avait estimé que les risques de sécurité associés à l'incendie "n'étaient pas d'une nature qui pourrait justifier, en vertu des lois actuelles, une décision de rejet de la demande".

Recep Tayyip Erdogan, qui a prolongé son mandat présidentiel long de deux décennies jusqu'en 2028 à l'issue d'élections difficiles le mois dernier, a déclaré que les autorités suédoises portaient l'entière responsabilité de l'incident. "Ceux qui commettent ce crime ainsi que ceux qui le permettent sous couvert de liberté d'opinion, ceux qui tolèrent cet acte ignoble ne pourront pas réaliser leurs ambitions", a-t-il déclaré.