Contrat avec la Grèce : comment la France réussit à exporter ses Rafale dans le monde

Les Rafales.
La Grèce a commandé 18 Rafale au groupe Dassault (Illustration). © DIBYANGSHU SARKAR / AFP
  • Copié
Elise Denjean, éditée par Manon Fossat
En pleine période de tensions avec la Turquie en mer Egée, la Grèce a conclu lundi l'achat de 18 avions de combat Rafale à la France, pour renforcer sa défense et son partenariat avec Paris. Six des appareils sont achetés neufs auprès du constructeur Dassault Aviation, et doivent être livrés à partir de 2022.

L'avion de combat Rafale s'exporte encore un peu plus, et pour la première fois en Europe. La Grèce a signé lundi un très important contrat pour 18 avions de combat français. L'objectif :  renforcer sa défense et son partenariat avec Paris face aux tensions accrues avec la Turquie voisine, et s'assurer sans attendre la supériorité aérienne en mer Egée. C'est donc la première fois que le groupe Dassault Aviation va équiper une autre armée européenne que celle de la France.

Un contrat à 2,5 milliards d'euros

Jusqu'alors, Dassault Aviation n'avait que trois clients pour ses Rafale : l'Egypte, le Qatar et l'Inde. Le premier a déjà reçu ses 24 avions et Doha et New Dehli, qui ont commandé 36 appareils, devraient voir les dernières livraisons effectuées dans l'année. 

La Grèce vient donc s'ajouter à la liste. Client fidèle de Dassault depuis 45 ans, le pays a commandé 18 Rafale, soit 12 appareils d'occasion et six avions neufs. Le contrat s'élève à un montant d'environ 2,5 milliards d'euros et comprend également la fourniture de missiles de croisière Scalp, de missiles antinavires Exocet et des missiles antiaériens Mica et surtout Meteor.

"Un an et demi de travail"

Dans la période actuelle, c'est une excellente nouvelle tant pour le groupe que pour ses 500 sous-traitants. D'autant qu'en plus des contrats étrangers, il va également falloir assurer les 40 livraisons françaises restantes.

Ce contrat "représente un an et demi de travail", a déclaré Eric Trappier, le PDG. "Dans le contexte de la crise actuelle, c’est une grande satisfaction", s'est-il félicité, évoquant "un bol d'air pour l’ensemble du secteur aéronautique de défense". Mais Dassault espère bien ne pas s'arrêter là. Le Rafale est notamment en compétition en Suisse, en Finlande et en Croatie.