Publicité
Publicité

Comment Daech recrute dans les quartiers de Bruxelles

Walid Berrissoul avec GM - Mis à jour le . 1 min

Un jeune adolescent Bruxellois a raconté à notre reporter comment il a été approché par un recruteur de Daech et a failli partir en Syrie.

Après les attentats qui ont frappé Bruxelles le 22 mars , des questions sur la radicalisation des jeunes se posent de plus en plus. Alors que, selon The Guardian, des SMS de propagande auraient été envoyés dimanche à des jeunes de Molenbeek, Europe 1 a pu rencontrer un jeune Bruxellois de 15 ans approché par un recruteur de Daech . Il raconte comment, en à peine un mois, ce recruteur l'avait convaincu de partir combattre en Syrie.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"C'était comme un ami". "Ça se voyait que j'étais pas bien et je crois qu'il l'a remarqué et il est venu me parler", commence-t-il. "Il me disait 'Tu vas bien ? Tu as quel âge ?' C'était comme un ami en fait, il me consolait. Au bout d'un moment, il m'a dit 'revient demain à la mosquée je vais te montrer un truc important'", poursuit-il. "Il a sorti son portable et a commencé à me montrer des vidéos un peu de Syrie, des petits enfants qui se faisaient massacrer par les armées de Bachar (al-Assad) et il me disait 'regarde comment on les massacre, cette politique n'est vraiment pas bonne, il faut la détruire'", explique ce jeune de 15 ans.

"Je me suis dit 'je vais y aller'". La première fois, j'étais choqué et après j'ai trouvé ça normal. Il m'a montré une vidéo avec des gens qui disaient qu'ils étaient morts en martyrs, en fait ils sont morts en train de rigoler, en train de sourire", détaille-t-il. "Au bout d'un momen,t il m'a dit 'cette personne c'est moi qui l'ai emmenée en Syrie, je peux te rendre comme ça si tu veux, je peux t’emmener au paradis, mais il faut combattre'. Ça s'est passé en une semaine".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Et ce discours avait fini par convaincre l’adolescent. "Après un mois je me suis dis 'je vais y aller'. Je me suis fait 'ouais, cette vie elle est courte, la vie de l'au-delà elle est plus longue'. J'avais vraiment confiance quand il parlait". "Il m'a dit : 'si tu meurs, t'auras le paradis et même si tu ne meurs pas tu auras une récompense. Je me suis 'bah on va tenter'", conclut-t-il.

C'est finalement sa mère qui a réussi à le dissuader de partir combattre en Syrie et à rester en Belgique.