"C'est quoi Alep ?" demande un candidat indépendant à la présidentielle américaine

Ancien gouverneur républicain du Nouveau Mexique, Gary Johnson espère profiter de la désaffection dont souffrent Donald Trump et Hillary Clinton dans l'opinion publique.
Ancien gouverneur républicain du Nouveau Mexique, Gary Johnson espère profiter de la désaffection dont souffrent Donald Trump et Hillary Clinton dans l'opinion publique. © ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Interrogé à propos de la guerre civile en Syrie, le candidat du parti libertarien, Gary Johnson, a affiché sa totale méconnaissance du sujet.

"C'est quoi Alep ?". Un candidat indépendant à l'élection présidentielle américaine, Gary Johnson, a posé cette question surprenante après avoir été interrogé en direct sur la ville syrienne assiégée depuis des mois.

Un échange surréaliste. "Que feriez-vous s'il vous étiez élu à propos d'Alep ?", ville du nord de la Syrie assiégée par le régime, qui fait régulièrement la Une des journaux, a demandé à Gary Johnson le journaliste Mike Barnicle dans l'émission matinale Morning Joe, sur la chaîne MSNBC. "Et c'est quoi Alep ?", demande alors le candidat libertarien Gary Johnson, l'air surpris. "Vous vous moquez de moi", lui répond le journaliste. "Non", s'enfonce Gary Johnson. "Alep est en Syrie, c'est l'épicentre de la crise des réfugiés", lui explique doctement l'animateur de l'émission.

Crédité de 13% des voix. Cette gaffe a généré le hashtag #WhatisAleppo qui se répandait comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, jeudi. Gary Johnson obtiendrait 13% des voix, selon une moyenne de sondages réalisés pour le Washington Post dans les 50 États et publiés mardi. Capitale économique de Syrie avant la guerre, la métropole d'Alep est divisée depuis 2012 en quartiers Ouest tenus par le régime et en secteurs Est sous contrôle des rebelles. Ces derniers sont bombardés au quotidien par les avions du régime et par ceux de son allié russe.

Gary Johnson, qui brigue le poste de président des États-Unis lors de l'élection du 8 novembre, a donc encore deux mois pour réviser sa géographie et combler ses lacunes sur le conflit syrien.